lundi 22 juin 2009

Montagnes russes

Un week-end de fête dans un cadre naturel exceptionnel, le plaisir de retrouvailles affectueuses, drôles, et chaleureuses, de rencontres sympathiques et à suivre, des éclats de rire (beaucoup, avec ou sans alcool), de la bonne table, et de la piste de danse trop rare dans ma vie jusqu'à pas d'heures.
La nuit très courte et les km avalés avalés sans oser dormir (à l'aller, gloups, 5h30 de musique expérimentale à bon volume, avec quelqu'un qui répond une phrase et demie seulement à mes tentatives de discussion pour animer un peu la soirée, et ne relance jamais, aucun paysage à admirer dans la nuit noire... Le retour, de jour, fut radiophonique et beaucoup plus convivial, ouf!).
Une arrivée tardive à la maison, les enfants déjà couchés revus seulement ce matin.
La journée de travail très très pleine, et ses heures de concentration, le plaisir de cajoler mes enfants ce soir.
Et puis l'annonce du décès de celui qui a trop brûlé sa vie, et trop vite, qui s'est finie aujourd'hui dans de bien tristes conditions. Ex-toxicomane, stérile, hépatique, alcoolique, hémiplégique depuis deux mois. Est-ce sa tumeur au cerveau ou sa cirrhose qui aura eu raison de sa vie? Peut importe n'est-ce pas?
J'ai pensé à mon amie, son ex-femme si courageuse, téméraire, si déçue de ce gâchi total. J'ai pensé à leurs 3 enfants de 11 ans et demi - qu'il a toujours si peu investit alors qu'il a tant bataillé avec leur mère pour les avoir, jusqu'à ce qu'ils trouvent un donneur de sperme pour qu'ils viennent au monde - qui ont dit hier leur dernier "bonne fête" au téléphone à un papa, à 900 km, qui avait perdu l'usage de la parole.

Le choc de la nouvelle par mail passé (nous le savions condamné, nous ignorions seulement le temps qui lui restait, et l'annonce reste toujours une surprise), le coup de fil et le message à l'amie qui n'a pas décroché mais que je me représente très bien, les coups de fil qui arrivent ici avec des questions, donner des nouvelles, annoncer à d'autres. A nos enfants aussi, accueillir les larmes des uns, ne pas négliger le semblant d'indifférence d'un autre qui écoute et se tait.
Le repas attentif aux uns et aux autres.
Les éclats de rire d'un enfant deux heures après, suite à un cauchemar qui fait peur, devant la démonstration du somnambulisme de son frère.

Montagnes russes.

4 commentaires:

Pouic Pouic a dit…

Je t'embrasse fort ma douce Sab...

kikizita a dit…

Tu sauras être là pour accompagner ton amie, prends soin de toi aussi. Bises.

Telle a dit…

tu sais que tu es une chouette amie, toi ?

claire a dit…

plein de bisous, le tout dans les montagnes russes, c'est d'avoir une main qui tient la votre.
Ca aide...
Bisous tout pleins