je vais vous présenter ma journée je-fais-ce-que-je-veux-c'est-ma-life-même-entourée-de-mes-mouflets-jolis. C'est trop bien comme concept. Je le note pour essayer de réitérer moultes fois à l'avenir.
Parce que non seulement c'était chouette pour moi, mais l'ambiance était plutôt sympa et détendue à la casbah, en plus (ça s'écrit comme ça casbah?).
A vous le dire comme ça je me dis que ma perception du jour était potentiellement influencée - si je prends un minimum de recul - par ma super sympa soirée de collègues d'hier soir qui m'a fait le bien de me rendre compte que 1) je ne suis pas du tout has-been dans mon job malgré mes 8 mois de jachère professionnelle, que mes collègues ne m'ont pas relégué au rang de souvenir sur l'étagère, ni en tant que "chouette une de moins ça fait plus de patients pour nous"; mieux: ils se soucient gentiment de ce que je deviens et ne doutent aucunement (c'est pas comme moi parfois) que je reprendrais une activité professionnelle d'une façon ou d'une autre, et assez liée à mon métier en ce qui concerne leur perception de la chose (ce qui est évident pour certain me surprend parfois). Et 2) que j'ai besoin que maintenant, en plus du repos, la création prenne une place exponentielle dans mon emploi du temps, parce que je leur ai dis de façon si claire que c'était évident.
Ceci ajouté au fait que j'ai envie aussi d'être un petit peu moins chez moi (et ça c'est bien engagé, ma vie sociale reprend du poil de la bête en même temps que mon besoin de repos est un tout petit peu moins prégnant. Je vais donc à des expos, au ciné de temps en temps en journée, et je déjeune/goûte/café-ise avec des femmes vraiment généreuses et formidablement bienveillantes, les mecs où êtes-vous? chéri je blague). Oh yeah.
Donc aujourd'hui, même si mon chéri a pris un avion à 5h30 ce matin pour ne rentrer que demain soir, sachant qu'aucun rdv n'allait m'obliger à jongler - entre les enfants, les embouteillages et les horaires - cet aprèm', en espérant une masse de devoirs scolaire globalement modérée, j'ai commencé ma journée comme convaincue/décidée qu'aujourd'hui allait être intéressant/pas chiant.
Après avoir déposé les stroumphs emmitouflés dans leurs écoles (il y a un bug ou quoi chez Météo France, j'ai cru comprendre qu'il faisait plus froid dans le Sud-Ouest qu'à Paris, non mais c'est quoi ce binz? La délocalisation des températures négatives non merci, non mais où va-t-on je vous le demande?!), j'ai commencé par passer ma matinée
J'ai notamment fait un truc que j'aime bien, que j'ai beaucoup fait quand un
En sortant de là, je suis passée devant (bon ok: dans) une boutique et j'ai lâchement acheté un pull à -60% (donc il me reste 24h pour convaincre chéri de ne pas me trucider, vous avez un plan? il est chouette, ce pull... Rq, si je le porte à même la peau en petite culotte je pense que j'ai toute mes chances de m'en sortir... ) avant de filer de l'autre côté de la ville renflouer le stock de probiotiques que les stroumphs me réclament depuis presque une semaine, façon de me rappeler que je suis une mère faillible, et acquérir une BD des marsupilami pour féliciter l'énergumène n°3 de tous ses résultats scolaires indécrotablement parfaits.
Ca s'avèrera aussi l'occcasion de recevoir plus tard un méga-câlin du gaminou super-surpris-super-content, ce qui m'a fait très plaisir.
Lov lov lov.
Et d'aborder un petit peu avec lui l'idée d'un rendez-vous avec ses maîtresses (ses instits, mon fils de 8 ans n'a pas encore de liaisons) pour peut-être aller essayer un trimestre dans la classe du dessus, histoire d'être de temps en temps vraiment content d'avoir un A parce que c'est le fruit d'un travail...
J'ai donc ramené de l'école les pitchouns, embrassé les grands, nourri la marmaille avant de les installer à leur devoirs sur la table du salon et de monter moi-même le petit escalier en colimaçon du salon pour m'installer devant mon péché de 2009 pour ne pas en décrocher de l'après-midi.
J'ai posé des genouillères, transformé un pantalon en bermuda, raccourci une tunique sympa pour la rendre extra, fait des ourlets de pantalon, réparé une housse de coussin, et cousu un pantalon pour Petibout qui m'en réclamait un en velours orange et qui m'a fait un super gros câlin en me disant qu'il était super beau et que j'étais super gentille.
:^D
Lov lov lov.
Cette journée est chouette hein?
Et puis pendant que j'y étais j'ai refait les ourlets de mon pantalon de Pilates pour pouvoir glisser des jolis liens bleu roi dedans, et raccourci de 40 bons centimètres une jupe longue que je ne mettais plus et que chéri n'aimait plus. Maintenant que c'est une mini-jupe je pense qu'il l'aimera beaucoup plus.
On s'en fout de tout ça hein? Ce programme n'a quand même pas de quoi affoler le palpitant de
Ben voui je sais bien.
Mais ce qu'il faut piger dans tout ça c'est que j'ai eu une paix absolument royale tout au long de l'après-midi pour faire ce que je voulais sans quitter le navire pour autant, et que ça a contribué à continuer de me rendre toute gaie.
Même que je ne me suis pas mêlée du tout du gâteau que 2 enfants essayaient vainement de faire cuire après avoir fini leurs devoirs, certains d'avoir suivi à la lettre la recette, cela même si j'avoue avoir entendu très distinctement et à 2 reprises l'un des deux maugréer: "oh c'est vraiment la cata, maintenant on dirait une grosse merde".
...
J'ai bien demandé une fois "vous voulez un coup de main?" et on m'a répondu "non non maman on se débrouille!" sur un ton convaincu. Je n'ai pas relancé.
Je ne suis même pas descendue 30 sec de la mezzanine de tout l'après-midi, où j'étais en train de faire l'amour avec ma machine-à-coudre de l'espace, puisque Petitou a rappliqué directement me voir là où je me trouvais en se réveillant de sa sieste pour venir me raconter qu'il avait bien dormi parce que son petit coussin était resté sage :^)).
C'est même de ma tour d'ivoire que j'ai piloté un aspirage de chambres des aînés, même s'il a fallut un peu insister.
Quand les 3 mousquetaires ont lancé le traditionnel "c'est l'heure du goûterrrrrrrrrrrrr!". J'ai dis à toute fin utile: "vous allez manger ce que vous avez préparé, il me semble qu'on ne va pas gaspiller tout ça". L'info a eu l'air utile car elle a produit un grand blanc. Sans doute parce qu'ils étaient visiblement persuadés d'avoir produit un truc immonde.
On a bel et bien goûté leur truc à l'aspect infâme (le mélange n'avait je dois dire pas l'air vraiment homogène) après avoir analysé avec eux la recette dont ils juraient leurs grands dieux qu'ils avaient suivi les étapes à la lettre. C'est là qu'ils ont réalisé qu'1/2 dl et 1/2 l ça change pas mal de chose à la cuisson, et certainement au goût. Comme quoi maîtriser les maths est une nécessité pour les pâtissiers. On apprend de ses erreurs.
Donc on a goûté du bout de la cuillère. Et on s'est resservi. Parce qu'au final c'est vrai que l'allure était affreuse, mais ça avait franchement le goût d'une sorte de flan au chocolat tendance gâteau de semoule au chocolat. Pas dégueu. Pas digne du Ritz non plus je vous l'accorde mais on s'est tous resservi.
Après tout les crêpes suzettes et la tarte tatin étaient des recettes ratées à la base...
Un peu comme quand une maman fatiguée voit se profiler un mercredi avec 4 enfants et que finalement elle s'éclate!
Allez, mercredi prochain il y a un rdv au beau milieu de l'aprèm'. On va tenter de rester cool d'ici-là!