jeudi 27 janvier 2011

Pourquoi mercredi ne rime pas forcément avec "oublie ta vie".

Héhéééééééé,
je vais vous présenter ma journée je-fais-ce-que-je-veux-c'est-ma-life-même-entourée-de-mes-mouflets-jolis. C'est trop bien comme concept. Je le note pour essayer de réitérer moultes fois à l'avenir.
Parce que non seulement c'était chouette pour moi, mais l'ambiance était plutôt sympa et détendue à la casbah, en plus (ça s'écrit comme ça casbah?).
A vous le dire comme ça je me dis que ma perception du jour était potentiellement influencée - si je prends un minimum de recul - par ma super sympa soirée de collègues d'hier soir qui m'a fait le bien de me rendre compte que 1) je ne suis pas du tout has-been dans mon job malgré mes 8 mois de jachère professionnelle, que mes collègues ne m'ont pas relégué au rang de souvenir sur l'étagère, ni en tant que "chouette une de moins ça fait plus de patients pour nous"; mieux: ils se soucient gentiment de ce que je deviens et ne doutent aucunement (c'est pas comme moi parfois) que je reprendrais une activité professionnelle d'une façon ou d'une autre, et assez liée à mon métier en ce qui concerne leur perception de la chose (ce qui est évident pour certain me surprend parfois). Et 2) que j'ai besoin que maintenant, en plus du repos, la création prenne une place exponentielle dans mon emploi du temps, parce que je leur ai dis de façon si claire que c'était évident.
Ceci ajouté au fait que j'ai envie aussi d'être un petit peu moins chez moi (et ça c'est bien engagé, ma vie sociale reprend du poil de la bête en même temps que mon besoin de repos est un tout petit peu moins prégnant. Je vais donc à des expos, au ciné de temps en temps en journée, et je déjeune/goûte/café-ise avec des femmes vraiment généreuses et formidablement bienveillantes, les mecs où êtes-vous? chéri je blague). Oh yeah.

Donc aujourd'hui, même si mon chéri a pris un avion à 5h30 ce matin pour ne rentrer que demain soir, sachant qu'aucun rdv n'allait m'obliger à jongler - entre les enfants, les embouteillages et les horaires - cet aprèm', en espérant une masse de devoirs scolaire globalement modérée, j'ai commencé ma journée comme convaincue/décidée qu'aujourd'hui allait être intéressant/pas chiant.

Après avoir déposé les stroumphs emmitouflés dans leurs écoles (il y a un bug ou quoi chez Météo France, j'ai cru comprendre qu'il faisait plus froid dans le Sud-Ouest qu'à Paris, non mais c'est quoi ce binz? La délocalisation des températures négatives non merci, non mais où va-t-on je vous le demande?!), j'ai commencé par passer ma matinée dehors (non, -5°C sans la tenue de ski très peu pour moi) hors de chez moi.
J'ai notamment fait un truc que j'aime bien, que j'ai beaucoup fait quand un fieffé connard certain escroc de ma connaissance dont je vous ai rabattu les oreilles en tant voulu (quoique j'aurais pu faire pire croyez-moi bien) sévissait chez moi pour nous ruiner la maison, le moral et le porte-feuille sous prétexte qu'on avait eu la folie de lui signer un devis et que je faisais de mon mieux pour éviter de me retrouver en sa présence dans le but certain de préserver ma santé mentale: je suis allée petit-déjeuner d'un grand-crème et de tartines dans un café-boulangerie, en compagnie de mon bouquin du moment (qui est un bouquin extra-terrestre, jamais rien lu de pareil, je ne sais pas si j'aime).
En sortant de là, je suis passée devant (bon ok: dans) une boutique et j'ai lâchement acheté un pull à -60% (donc il me reste 24h pour convaincre chéri de ne pas me trucider, vous avez un plan? il est chouette, ce pull... Rq, si je le porte à même la peau en petite culotte je pense que j'ai toute mes chances de m'en sortir... ) avant de filer de l'autre côté de la ville renflouer le stock de probiotiques que les stroumphs me réclament depuis presque une semaine, façon de me rappeler que je suis une mère faillible, et acquérir une BD des marsupilami pour féliciter l'énergumène n°3 de tous ses résultats scolaires indécrotablement parfaits.
Ca s'avèrera aussi l'occcasion de recevoir plus tard un méga-câlin du gaminou super-surpris-super-content, ce qui m'a fait très plaisir.
Lov lov lov.
Et d'aborder un petit peu avec lui l'idée d'un rendez-vous avec ses maîtresses (ses instits, mon fils de 8 ans n'a pas encore de liaisons) pour peut-être aller essayer un trimestre dans la classe du dessus, histoire d'être de temps en temps vraiment content d'avoir un A parce que c'est le fruit d'un travail...

J'ai donc ramené de l'école les pitchouns, embrassé les grands, nourri la marmaille avant de les installer à leur devoirs sur la table du salon et de monter  moi-même le petit escalier en colimaçon du salon pour m'installer devant mon péché de 2009 pour ne pas en décrocher de l'après-midi.
J'ai posé des genouillères, transformé un pantalon en bermuda, raccourci une tunique sympa pour la rendre extra, fait des ourlets de pantalon, réparé une housse de coussin, et cousu un pantalon pour Petibout qui m'en réclamait un en velours orange et qui m'a fait un super gros câlin en me disant qu'il était super beau et que j'étais super gentille.
:^D
Lov lov lov.
Cette journée est chouette hein?
Et puis pendant que j'y étais j'ai refait les ourlets de mon pantalon de Pilates pour pouvoir glisser des jolis liens bleu roi dedans, et raccourci de 40 bons centimètres une jupe longue que je ne mettais plus et que chéri n'aimait plus. Maintenant que c'est une mini-jupe je pense qu'il l'aimera beaucoup plus.
On s'en fout de tout ça hein? Ce programme n'a quand même pas de quoi affoler le palpitant de George (Clooney)
Ben voui je sais bien.
Mais ce qu'il faut piger dans tout ça c'est que j'ai eu une paix absolument royale tout au long de l'après-midi pour faire ce que je voulais sans quitter le navire pour autant, et que ça a contribué à continuer de me rendre toute gaie.
Même que je ne me suis pas mêlée du tout du gâteau que 2 enfants essayaient vainement de faire cuire après avoir fini leurs devoirs, certains d'avoir suivi à la lettre la recette, cela même si j'avoue avoir  entendu très distinctement et à 2 reprises l'un des deux maugréer: "oh c'est vraiment la cata, maintenant on dirait une grosse merde".
...
J'ai bien demandé une fois "vous voulez un coup de main?" et on m'a répondu "non non maman on se débrouille!" sur un ton convaincu. Je n'ai pas relancé.
Je ne suis même pas descendue 30 sec de la mezzanine de tout l'après-midi, où j'étais en train de faire l'amour avec ma machine-à-coudre de l'espace, puisque Petitou a rappliqué directement me voir là où je me trouvais en se réveillant de sa sieste pour venir me raconter qu'il avait bien dormi parce que son petit coussin était resté sage :^)).
C'est même de ma tour d'ivoire que j'ai piloté un aspirage de chambres des aînés, même s'il a fallut un peu insister.

Quand les 3 mousquetaires ont lancé le traditionnel "c'est l'heure du goûterrrrrrrrrrrrr!". J'ai dis à toute fin utile: "vous allez manger ce que vous avez préparé, il me semble qu'on ne va pas gaspiller tout ça". L'info a eu l'air utile car elle a produit un grand blanc. Sans doute parce qu'ils étaient visiblement persuadés d'avoir produit un truc immonde.
On a bel et bien goûté leur truc à l'aspect infâme (le mélange n'avait je dois dire pas l'air vraiment homogène) après avoir analysé avec eux la recette dont ils juraient leurs grands dieux qu'ils avaient suivi les étapes à la lettre. C'est là qu'ils ont réalisé qu'1/2 dl et 1/2 l ça change pas mal de chose à la cuisson, et certainement au goût. Comme quoi maîtriser les maths est une nécessité pour les pâtissiers. On apprend de ses erreurs.
Donc on a goûté du bout de la cuillère. Et on s'est resservi. Parce qu'au final c'est vrai que l'allure était affreuse, mais ça avait franchement le goût d'une sorte de flan au chocolat tendance gâteau de semoule au chocolat. Pas dégueu. Pas digne du Ritz non plus je vous l'accorde mais on s'est tous resservi.
Après tout les crêpes suzettes et la tarte tatin étaient des recettes ratées à la base...

Un peu comme quand une maman fatiguée voit se profiler un mercredi avec 4 enfants et que finalement elle s'éclate!

Allez, mercredi prochain il y a un rdv au beau milieu de l'aprèm'. On va tenter de rester cool d'ici-là!

dimanche 23 janvier 2011

Mon samedi extraordinaire (ou comment oublier le week-end précédent)

Samedi matin -  ce paragraphe est un interlude quin'arienavoiraveclasuitedel'histoireduweekend, vous êtes prévenus- j'ai eu un premier lever à 5h30 du mat' pour désinfecter les wawa du vomi du seul fiston qui avait pour l'instant résisté à ses hommages, et j'ai découvert par la même occasion que chéri était déjà au taquet vu qu'il a déboulé avec seau et balais prêt à lessiver le sol de la cuisine, comme ça, une impulsion de lessivage subite qui l'a prise (impulsion qui ne le prend jamais en temps normal, même à 11h, 15h, 20h, n'importe quelle heure, sauf grosso modo une fois par mois peut-être). Moi, la tête à l'envers je lui ai juste dis "gnn?? ça va pas bien la tête? on retourne se coucher oui, tu sais la journée qui nous attends? tu ranges ça tout de suite avant que ça réveille les enfants". Une fois recouché il était toujours prêt à s'occuper autrement, mais j'ai réussi a grapiller encore une heure de sommeil.

En me réveillant pour la seconde fois je savais la tenue qui m'attendait sur mon fauteuil, et avais connaissance du matos dans le salon et j'ai demandé en rigolant à chéri "mama mia... c'est vraiment des amis?", parce que déjà les 15°C de ma chambre me terrifiaient un peu. Mais je me suis quand même habillée en bibendum, j'ai avalé un kiwi, et j'ai attrapé ma tasse thermos pleine de thé.
Et nous avons refermé discrètement la porte de la maison sur nos enfants + ma gentille maman dévouée endormis, pour rejoindre un couple d'amis pour covoiturer en vue d'une expédition prometteuse (covoiturer en Audi A6 je vous recommande, moi j'ai apprécié!).

Armés de croissants pour avaler quelque chose avec notre café au point d'arrivée, nous avons finalement rejoint un autre couple d'amis. Au final nous étions donc bien 6 (dont 3 marathoniens, et une nageuse qui enfile les km de bassin... Chéri et moi on est les 2 autres vous avez bien compris :-)!) quand nous avons acquis l'équipement du jour, et que nous avons entrepris de monter sans chaînes et tous dans la même voiture (c'est passé limite grâce au passage récent de la déneigeuse et aux pneus neufs du monospace) sur le plateau de Beille où nous attendait la station littéralement vide, où la neige était tombée en abondance, par -11°C (sensation -13°C attendue avec le zef).

L'expédition a multiplié les sensations magiques, ponctuée par un pique-nique mémorable. Après un bel effort prolongé, debout sur une couverture de survie (les filles) pour contrer le froid qui pince pince et monte encore plus fort quand on est arrêté, nous sifflions de jolis petit vins du Jura en riant, en essayant d'attraper des chips avec des gants, en découvrant la salade congelée dans les sandwichs (et même en dansant sur I gotta feeling des Black eyed peas! dommage que le smartphone soit devenu introuvable 3h plus tard...).
Nous étions comme seuls au monde tous les 6, à faire nos traces (de ski de fond) dans un massif de rêve, au milieu d'une poudreuse exceptionnelle.
Partage:
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Sur la route en montant au plateau de Beille.
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Si je vous dis qu'à l'arrivée nous nous sommes glissés délicieusement dans les bains chauds à l'odeur de souffre d'Ax les thermes (et que j'ai eu un début de rêve érotique au hammam où je commençais à m'endormir), que je n'ai pas boudé mon plaisir à passer de bassins en bassins aux sensations multiples (quoi le frigidarium? dans tes rêves jamais j'y mettrais les pieds, il y a un ours qui s'y cache il a hurlé dedans tout à l'heure! Ah c'était toi chéri?), que c'était bon d'être tous les 6 béatements heureux d'être là et de partager tout ça, qu'enfin nous avons fini la journée chez les uns, à nous régaler de vin de paille et autres breuvages (il faut que je dise de boire avec modération dans un post pareil?) autour d'une fondue suisse, un moment drôlissime de fatigue bien arrosée, je crois que vous aurez une idée assez complète de la journée géniale, dont nous sommes finalement rentrés à 1h du matin en refermant doucement la porte de la maison derrière nous, accueillis par mes parents un peu ensuqués mais attendris par notre très souriante fatigue.

2011 commence très bien finalement.
Ce billet est sponsorisé par le Ministère de "Après la pluie le beau temps", et du Haut Commissariat à "La chkoumoune du week-end n'existe pas, ce n'est qu'une redondance de l'impression de toujours tomber sur la file du supermarché qui avance le moins vite", et est dédicacé à tous ceux qui ont eu l'impression de passer un week-end de merde.
Vivons vivants!!!!

Et le must, vous savez pas le must? On a tout payé en chèques vacances qui nous restaient de cet été, on a pas sorti un centime hiiiiiiii!

vendredi 21 janvier 2011

Aucun obstacle? Enfin l'expo!

Si être artiste permet de se lever à des heures pareilles, je signe tout de suite.

 Me donne envie de peindre au goudron.

 Claire, ça t'aurais plu, tous ces angles possibles, ces escaliers...









Extraits de la collection privée exceptionnelle de raretés, appartenant à Bernar Venet -artiste lui-même- et quelques une  de ses oeuvres.
Avec César, Arman, Christo, Ben et bien d'autres du même acabit, ils s'échangeaient des oeuvres par amitiés, affinités artistiques et admiration mutuelle, à l'époque où aucun d'entre eux n'étaient connus.

Ca s'appelle avoir le nez creux.

A la sortie j'ai déjeuné délicieusement, avec une artiste art-thérapeute avec qui j'ai des affinités. Une belle journée.

De belles amitiés féminines ont fait ma semaine, vive les filles!

Demain journée rando+piscine+fondue dans les Pyrénées (avec pique-nique à midi, avec potes, sans enfant merci Papic & Mamic), par -5°C, sachant que les enfants n'ont quasi pas vu leur père de la semaine et que j'ai passé la journée d'hier sous la couette façon bad trip (moins douloureux ouf), je vous le demande: est-ce bien raisonnable???

lundi 17 janvier 2011

Comment se couche-t-on quand on a l'impression de ne pas avoir vécu sa journée?

C'est la question que je me pose ce soir.
23:58 à l'horloge de mon portable à l'instant allumé.

J'ai attendu toute la journée qu'il se passe quelque chose passé 10h ce matin.
C'était pas encore vraiment nul jusqu'à 13h. Pas mirobolant mais il y avait de l'espoir.
On avait brunché doucement avec des potes avant de prendre l'air avec eux, parce que 5 enfants dans une maison où il n'y en a d'ordinaire qu'une, et encore une semaine sur deux, c'est un peu chaud pour les hôtes. Surtout quand ils ont eu une nuit courte après un dîner visiblement bien arrosé. Surtout quand leur nuit fut courte parce que deux enfants dont un est à nous ont fait la java jusqu'à tard et à partir de tôt. 3 ans 1/2 au compteur le coupable et sa meilleur copine. Ca promet.

J'avais réussi même l'exploit d'emmener Petibou faire caca derrière les buissons plus rapidement que l'éclair pendant la ballade mit square (je hais les squares comme vous le savez, Florence Foresti a pompé mes idées pour son sketch pendant mon sommeil), vu l'urgence que ça avait l'air d'être quand il était venu me chercher en descendant du tobogan. In-extrémis la galette (qui pue du cul, ça rime , logiquement consécutive des 2 chocolats chauds +3 jus d'orange de son début de journée, du grand naportakoi) avait atteri sur les feuilles mortes sans nous dégueulasser au passage, même le chérubin était incrédule les fesses à l'air au dessus du vide pendant que j'appelais méga-discrètement quiconque de ma connaissance ayant un mouchoir en papier sur lui (au fait, je le butte mon préado qui s'est allongé sur un banc en se disant fatigué au lieu d'attraper la boîte de mouchoir que chéri lui envoyait?) et je me suis dis que ma dexterité nous avait évité une belle catastrophe. Du genre de celle où on se demande comment on va ramener le petit à la maison sans qu'il s'asseoie dans la voiture...
Donc à part la promesse de riz complet et d'une sieste obligatoire pour le pitchoun, j'avais bon espoir d'une après-midi détente sympa, voire d'avancées de bricolage dans mon futur atelier (que soit disant j'aurais bientôt, depuis 2 ans).
Ca a commencé à sentir le moisi à 13h30 quand chéri s'est mis à ronfler sur le canapé.

Il a ronflé 3 bonnes heures que j'ai trouvé bien longues, autant que le petit dernier qui n'avait pas fait sa nuit normale. Et pendant tout ce temps les 3 autres ont plus ou moins fait des devoirs et vaqué à leurs obligations/occupations dans leurs chambres sans en sortir une tête en ma direction.
Je n'ai jamais réussi à me mettre à faire quelque chose pour moi, j'espérais trop qu'il se passe quelque chose à plusieurs, on était quand même dimanche, merde! après tout!
Je n'ai pas réussi non plus à me mettre à coudre un pantalon pour enfant ou à à nouveau enduire des murs toute seule. C'était déjà bien l'éclate de lancer des machines de linges. Un grand est venu me voir devant ma panière. "Ca va maman?", "non", et il est reparti.
Okay, c'est sûr c'était pas vraiment son problème.

Donc à force d'heure qui passent... 16h30 c'était l'heure du goûter, donc les enfants ont réapparu avant de re-disparaître, le Petibou s'est réveillé et du coup chéri s'est réveillé et à immédiatement trouvé du rugby passionnant à regarder.  J'ai cru que le poste allait l'avaler. Entre 12 baillements. A se demander pourquoi j'étais restée assise à côté de lui depuis des heures à me demander combien on était de désespérés du dimanche à se retrouver sur fesse-bouc au milieu de l'aprèm'.
Ca faisait longtemps que je ne m'étais pas autant... bon sang j'ai cru crever d'ennui, tout en m'en voulant de ne pas me mettre à faire un truc pour moi! Je crois que la dernière fois que je me suis autant faite ch aaaaaaaaaaaaaahhhhhhh!!!!!!!!!! que j'ai autant regardé l'heure j'étais sur un lit d'hôpital!
Et dire que je passe mes journées de semaine quasi-seule et que je ne m'ennuie jamais, voire je ne trouve pas le temps de faire tout ce que je veux!
Je suis pas un peu débile d'être restée là au lieu de me casser chez une copine ou d'aller trouver un bol de bon air ensoleillé quelque part non???
Le pire c'est qu'à 18h30, pas loin de la neurasthénie, ça se voyait enfin quand même un petit peu que la plante verte dans le salon ne resplendissait pas vraiment de bonheur... et bien ça n'a pas plus du tout du tout parce que ça faisait culpabiliser.
Sérieux, faut que je m'excuse vous croyez?

Si on rajoute un samedi dont il n'y a rien à dire.. on peut dire que... C'était mon week-end raté de l'année, ouaaiiiiii!!!!
Dès janvier hop c'est expédié, on en parle plus c'est plié c'est dans la boîte on a coché la case week-end pourri, on a entammé largement le quota, youhouuu!
Limite on devrait me donner des points en plus parce que vendredi soir je me réjouissais d'être le week-end et que lundi je me ferai une joie d'être au moins réellement seule, quitte à me sentir seule!

Ca n'empêche, on se couche comment de ne rien avoir fait d'intéressant de sa journée? MMmmhhh?
Misère il est 00:48.
...

nb: ce post ne m'empêche pas de reconnaître à chéri les droits d'être fatigué, de ne rien faire de temps en temps, de ronfler, et ne me retire pas la responsabilité de m'occuper moi-même comme une grande, je sais.

nb2:  ce post ne m'empêche pas non plus de ne pas oublier mon droit à partager quelques heures de mes journées avec des gens de façon intéressante. D'autant plus si dans ces gens se trouve un être à qui j'ai juré fidélité jusqu'à la fin de mes jours et donc avec lequel je vais encore partager un certain nombres de week-end...

nb3 du petit matin: à 01:05 j'ai trouvé une raison de me coucher après avoir nettoyé le vomi au riz complet du specimen n°3 qui se ballade pieds nus et sans pull all day long, et bois une fois sur 2 de l'eau du robinet (ce qui est une hérésie démontrée en pleine épidémie nationale de gastro, c'est pas faute de ne pas lui avoir expliqué). Quelle belle semaine nous attend?

jeudi 13 janvier 2011

Mange ton chapeau, ça te fera les molaires.

C'est un nouvel adage, ce n'est pas moins valable que "c'est ça pleure tu pisseras moins" après tout.
Cet adage sera utile dans les circonstances suivantes:
- tu n'as pas vraiment d'idées délirantes d'achats refrénés depuis des mois -ta sagesse a grandit avec les années, tu sais la futilité des choses matérielles, enfin tu t'en persuade, ça ne mange pas de pain- donc tu n'as aucune montée d'adrénaline à t'en faire battre la petite veine du cou quand tu te dis qu'enfin tu va pouvoir -peut-être- tenter d'acquérir le saint Graal, en plus a prix réduit.

- tu n'as pas une thune, pas un kopek, pas l'once de l'ombre d'un billet de 10 euros à investir pour ta penderie (surtout quand tu en as déjà claqué 100 pour acheter de superbes bottes en face de chez Sandro la semaine dernière en réussissant à obtenir le tarif ventes privées dans une boutique où tu n'avais jusqu'alors jamais mis les pieds de ta vie, et que tu auras beau faire le fond de tout tes sacs à main tu n'as du liquide en souffrance nulle part, vu que tu as déjà cherché il y a 6 mois et dépensé les euros trouvés ce jour-là, le marchant de chaussures est ton ennemi n°1 sur  l'échelle de défaillance de ta volonté). Enfin 10 peut-être mais avec 10 t'auras rien, autant les planquer au fond d'un sac à main, ça te fera plaisir l'an prochain. Enfin disons que ... non tu ne les as pas.

- si jamais tu t'avisais de dépenser une somme que tu n'as pas (mais ton surmoi ne te laissera pas faire sans te ficher la culpabilité de ta vie parce que t'as un surmoi en béton armé gros comme l'Alabama, même que celle d'avoir passé un coup de fil pas drôle à madame Connard quand tu étais petite et piqué un mars à la station service c'est du pipi de chat), alors chéri se verrait dans l'obligeance de te séquestrer  (potentiel fantasmatico-érotique trop puissant) de te trucider façon Dexter.
Or 1) chéri n'aime la vue du sang que éventuellement dans les séries tv médicales, 2) déplorerait très rapidement ton absence (d'abord dans son lit, tes belles shoes et tes bas, mais aussi très très très vite je pense à la sortie de l'école et devant la panière à linge, et un peu plus tard sans doute pour ton intelligence et ton humour sans nulle autre pareil. Si tu veux.)

- Malgré tout si ton portefeuille était un peu plus garni tu aurais bien une ou deux idées de comment acquérir un certain nombre de choses plaisantes à tarifs réduits. Bien sûr.
Genre le paravent qui te cacherait la télé et que tu convoites un peu quand même depuis quelques temps même s'il ne coûte pas vraiment grand chose et n'est pas vraiment une oeuvre d'art, et dont sûrement le prix va baisser.
Oui mais non tu n'iras pas voir vu le(s) paragraphe(s) précédent(s), c'est pas la peine de se faire du mal, on est pas chez le marquis de Sade.

- De toute façon si tu avais un peu de sous tu appellerais dans l'heure une assoc' pour qu'une aide ménagère te sauve de ta baraque quelques heures par semaine et te permette de donner un tant soi peu libre cours à ton envie d'autre chose que d'aspirer-éponger-cuisiner-repasser-laver-épousseter-ranger. Peindre par exemple. Et pas que les murs. Oh, une toile! A non, c'était une toile d'araignée. Tant pis.

- Tu sais qu'un jour chéri aura une augmentation, et bientôt ça serait normal vu qu'il taffe tous les mois plus que le précédents, avec les responsabilités qui augmentent aussi et tout. Mais tu te doutes que, l'humour étant au centre de ta vie avec un aplomb déconcertant, ça tombera le lendemain du dernier jour des soldes. hihihihi comme c'est rigolo.

Bref si tu es moi, l'adage "mange ton chapeau, ça te fera les molaires" marche très bien, je trouve.
Mais bon j'ai pas faim.



image trouvée

dimanche 9 janvier 2011

miaww


J'ai passé un délicieux moment ciné avec mon petit bonhomme de 8 ans, sa bouille d'ange malicieux et son amour des chats.
Pas avant 5 ans. Bonne séance à vous!

vendredi 7 janvier 2011

la main dans le pot de confiture

J'ai découvert ce matin au réveil que j'avais retrouvé forme humaine, ce qui était une surprise vu la migraine carabinée subie hier soir pour cloturer ma journée féérique de l'année.
Je m'étais suis mise au lit à 19h en me disant "oui oui c'est possible que ça m'arrive à moi, une fois par décennie pas plus svp-merci ange gardien", en sachant bien que je ne dormirai pas vu que j'avais l'impression que quelqu'un serrait mon cerveau de l'intérieur de ma tête.
Pour vous décrire la sensation, ce n'est pas vraiment l'effet étau, ni l'impression d'avoir mis un casque de moto trop petit, mais plutôt comme si quelqu'un avait rentré sa main dans mon crâne du côté du bulbe rachidien (par la nuque quoi), avait pris mon cerveau à pleine main (genre une grande main costaude de rugbyman, je suis krékré intelligente c'est pour ça) et puis qu'il avait un peu peur de le lacher alors il le serrait bien... bien bien serré pour pas qu'il tombe. Vous voyez là?
Donc on a du mal à dormir, on essaie même pas d'ailleurs. Le rugbyman est tenace, le placage sur le matelas est costaud mais on ne s'assoupi quand même pas.
Et comme j'avais eu l'idée de con de reprendre un paracétamol 1000 à 19h (au lieu de mon st graal le paracétamol codéiné qui est LE truc qui me sauve quand une migraine me prend)... j'ai dû attendre 23h pour pouvoir reprendre de l'ibuprophène (parce que pour reprendre du paracétamol j'aurai dû attendre 2h de plus cqfd et là c'était pas possible, je suis forte à la douleur mais quand même).
Chéri, qui est un ange béni des dieux (je me demande pourquoi je ne trouve jamais de plume dans le lit), m'a apporté mon dîner au lit après s'être occupé de baigner, faire dîner, et coucher les 4 mouflets, et a regardé avec moi le dvd de Burn after reading (j'adore, lui moins) sur mon portable, jusqu'à ce que la migraine succombe et m'abandonne à Morphée.

Et donc ce matin, surprise, le rugbyman s'était carapaté. Bon je n'étais pas un exemple de fraîcheur et j'étais loin de la jeune fille en fleur que je serais toujours dans mon coeur mais ça allait plutôt.
Un bain comme j'aime (= avec un café+un bouquin+du temps) et plein de soins pour les cheveux plus tard, je me suis dis que vu l'heure j'allais déjeuner chez moi avant d'aller ENFIN prendre l'air.
Bref il était 14h quand je suis sortie de chez moi (après avoir avalé un paracétamol codéiné car je sentais l'haleine fétide du rugbyman sur ma nuque, moralité je l'ai renvoyé chez sa mère et remporté l'essai, hinhin) et je me suis dit en abordant le métro:
"le musée, tu te le feras demain avec pitchoun n#4 et grand dadais n#2, ils adoreront, va voir chez Sandro si t'y es, les soldes privées c'est jusqu'à demain, t'as été drôlement sage cette année, oublie un peu que t'es fauchée, tu as du liquide de Noyel sur toi".
Ben oui.
La fille est frivole, la fille qui s'est faite serré les hémisphères est molle du bulbe. J'suis faible.

J'ai continué à me persuader que je pouvais, vu que je ne me suis pas acheté une seule fringue, si ok j'avoue une chemise Zara, c'est pas la Lune non plus ! depuis les soldes de juillet, que j'ai fait légères, enfin je crois bien (quand on achète des fringues pour 6 votre part est light de toute façon).
Et puis j'ai pensé à un ami très cher qui a pour adage "de la frustration naît le désir" et je me suis dit "oui, mais trop de désirs, tue la frustration", et drapée dans ma conviction que mieux vaut peu de choses mais de qualité, je suis rentrée chez Sandro.
Où je n'ai rien trouvé.
Moui. Y'a pas mieux pour assassiner la frustration.
Mes nouvelles bottes sont super chouettes.
:^))))

jeudi 6 janvier 2011

 détail d'un tableau chez mes parents

Brouillard cérébral.
Matinée entière sous la couette, la tête et les paupières trop lourdes, les oreilles sifflantes. Et des envies flippantes de repasser un scanner dans l'année. Encore ce constat que je ne tiens pas le coup physiquement après 8 mois d'arrêt de travail.
Du thé avec une amie passée à l'improviste, du doliprane 1000, un coup de fil trop long, une salade composée.
Une journée vide mais fatiguante.
Et maintenant l'heure des retrouvailles des enfants, je n'ai rien fait d'autres de concret que m'occuper d'eux ces 3 derniers jours. Décider de ne pas leur faire subir.

Envie d'un bain.
Et d'aller mieux demain pour sortir voir cette collection privée au musée que je regretterai sinon.
Et de trouver 3 boîtes à trésor sans difficultés pour une réunion chez nous demain soir.
J'essaie d'éviter de me rappeler qu'il faudra vraiment enfin passer l'aspirateur et lessiver les sols avant.

Et je contemple mon fiston gentil à son retour du collège, allé chercher des bûches pour alimenter la cheminée et contemplant lui même le feu qui crépite devant ses pieds.

mardi 4 janvier 2011

#^(

muséum d'histoire naturelle de Toulouse, décembre 2010

Le grand cric veut me croquer.
J'ai reçu une mise en demeure du ministère des finances par recommandé avec accusé réception.
Je n'ai pas renvoyé un papier (important donc) à la fermeture de mon cabinet.
O joie et prairie de coquelicots!

Moyennant quoi j'ai fait du feu dans la cheminée, du repassage, déjeuné, et regardé un Tarantino en préparant puis passant une commande de livre (merci père Noyel!).
Les grands sont de retour, je vais chercher les petits et la distribution de fruits et légumes, et me languir de mon chéri parisien pour deux jours en tricotant après le dîner.
Je fais l'autruche quoi!

J'ai 30 jours pour répondre. Un poème en braille ça leur irait vous croyez?

lundi 3 janvier 2011

le rêve de l'écrin-maison

J'ai vu tard hier soir un reportage passionnant sur la région de l'Inde située juste au dessus de la frontière Nord du Bangladesh (oui, c'est encore l'Inde à cet endroit là).
Je me suis d'abord arrêtée à le regarder pour me faire une idée du cadre de vie de notre filleule du bout du monde, qui vit juste au sud de la frontière avec l'Inde, à laquelle je pense souvent et dont j'attends toujours impatiemment des nouvelles, ses lettres sont des cadeaux, nous en avons eu une avant-hier! Mais le récit de leurs coutumes particulières m'a tout autant intéressé.

Dans cette province de l'Inde les femmes sont beaucoup plus visibles -et présentes- que dans tout le reste de l'Inde, car la société y est matriarcale (aucune fille n'est donc tuée à la naissance). La transmission de la terre et des biens se fait à la plus jeune des filles (on est loin du fils aîné de nos ancêtres), les hommes n'étant pas en reste car ils ont un rôle important dans cette société très démocratique. Les époux se choisissent, il n'y a aucun mariage ni forcé ni arrangé, j'espère qu'au Bangladesh...
La plus jeune femme d'une famille expliquait que dans leurs coutumes la maison est un temple pour les dieux, et doit donc être sereine, chaleureuse et propre et qu'elle apprend aux enfants à respecter cela.

Et cette nuit comme je dormais mal, cette idée m'est revenue, la somnolence aidant, transformée sous une forme un assez romantico-idyllique.
Je me suis imaginée expliquer à nos enfants que notre maison est un écrin pour les pierres précieuses que nous sommes tous, que réunis nous formons comme un bel ensemble. Je m'imaginais leur dire aussi que hors de la maison ils sont toujours cette belle pierre même si tout le monde ne le voit pas, qu'un jour ils se sentiront briller en présence d'une personne, qu'il la verront briller aussi au milieu de la foule, et qu'ensemble ils se sentiront beaux, qu'il y aura toujours de la place dans notre écrin pour les pierres avec lesquelles ils brilleront. Qu'il faut que nous bichonnions l'écrin, pour y être bien.

Bon ça sonne cul-cul comme ça, mais c'était tout doux et je me suis endormie.

dimanche 2 janvier 2011

Happy New year

musée du quai Branly, 2010

Amour, paix et solidarité à vous tous!
Que l'année vous apporte douceurs et surprises
(il paraît que ce sont les chatouilles de l'âme... chut...),
et vous donne le goût de les partager de 2000 et 11 façons!