lundi 3 janvier 2011

le rêve de l'écrin-maison

J'ai vu tard hier soir un reportage passionnant sur la région de l'Inde située juste au dessus de la frontière Nord du Bangladesh (oui, c'est encore l'Inde à cet endroit là).
Je me suis d'abord arrêtée à le regarder pour me faire une idée du cadre de vie de notre filleule du bout du monde, qui vit juste au sud de la frontière avec l'Inde, à laquelle je pense souvent et dont j'attends toujours impatiemment des nouvelles, ses lettres sont des cadeaux, nous en avons eu une avant-hier! Mais le récit de leurs coutumes particulières m'a tout autant intéressé.

Dans cette province de l'Inde les femmes sont beaucoup plus visibles -et présentes- que dans tout le reste de l'Inde, car la société y est matriarcale (aucune fille n'est donc tuée à la naissance). La transmission de la terre et des biens se fait à la plus jeune des filles (on est loin du fils aîné de nos ancêtres), les hommes n'étant pas en reste car ils ont un rôle important dans cette société très démocratique. Les époux se choisissent, il n'y a aucun mariage ni forcé ni arrangé, j'espère qu'au Bangladesh...
La plus jeune femme d'une famille expliquait que dans leurs coutumes la maison est un temple pour les dieux, et doit donc être sereine, chaleureuse et propre et qu'elle apprend aux enfants à respecter cela.

Et cette nuit comme je dormais mal, cette idée m'est revenue, la somnolence aidant, transformée sous une forme un assez romantico-idyllique.
Je me suis imaginée expliquer à nos enfants que notre maison est un écrin pour les pierres précieuses que nous sommes tous, que réunis nous formons comme un bel ensemble. Je m'imaginais leur dire aussi que hors de la maison ils sont toujours cette belle pierre même si tout le monde ne le voit pas, qu'un jour ils se sentiront briller en présence d'une personne, qu'il la verront briller aussi au milieu de la foule, et qu'ensemble ils se sentiront beaux, qu'il y aura toujours de la place dans notre écrin pour les pierres avec lesquelles ils brilleront. Qu'il faut que nous bichonnions l'écrin, pour y être bien.

Bon ça sonne cul-cul comme ça, mais c'était tout doux et je me suis endormie.

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