mercredi 29 octobre 2008

Bienveillance et silence.

Un responsable du centre de loisir croisé hier m'a dit "Ah, vous avez l'air un peu plus apaisée, c'est bien, parce que vous aviez l'air totalement épuisée ces derniers temps, ça ne doit pas être facile tous les jours 4 enfants, je commence à m'en rendre compte maintenant que j'en ai deux".

Je l'aime bien cet homme, c'est un très bon interlocuteur pour les enfants, il a très bien su désamorcer l'an dernier un petit despote de cours de récré. C'est lui le premier à l'école qui a su que j'était enceinte du dernier, parce que j'avais mal au rein et demandé à m'asseoir, il était venu me voir inquiet.
Là, je lui ai glissé brièvement que nous sommes en travaux depuis plus de 10 mois et que s'il faut nous irons devant la justice pour faire finir, que les enfants ont le chauffage depuis deux jours et que nous pas encore, alors oui je suis fatiguée de tout ça, mais gérer les enfants ça va. Il m'explique que sa compagne a deux enfants, qu'il découvre ce que c'est de vivre au quotidien avec eux. On ri, moi aussi il y a quelques années je suis passée de 0 à 2 enfants avec des jumeaux en aînés.

J'entends sa bienveillance pour moi dans sa question, mais ce que je me suis demandé après c'est pourquoi il ne m'interpelle que maintenant, alors qu'il me trouve un air apaisé, puisqu'il m'a vue en souffrance.
Est-ce que je fais cela moi aussi avec les autres?

De l'essentiel, en vrac

Grand moment familial pour moi lundi: avec mes trois aînés je suis allée faire une surprise et féliciter mon frère et sa compagne pour l'ouverture de leur commerce de proximité non loin de Bordeaux. Je ne peux pas vous montrer de photo mais malgré le temps excécrable (j'ai détesté le retour de nuit sous la pluie battante) j'étais heureuse d'être témoin de cette réussite et de leur restituer tous les voeux que j'ai pour eux, de revoir sa petite famille qui me manque, de passer quelques heures avec mes parents bienveillants.

Mon chéri a bricolé tout le week-end pour parfaire des plinthes, des placards, poser enfin les radiateurs sur leurs prises toutes neuves chez les enfants, etc. Le beau avance dans la maison (rien de très montrable pour le moment Marijo!).

Depuis personne n'est venu travailler chez nous (la fin définitive des travaux est vendredi soir). Enfin... quand l'électricien est rentré dans la maison tout à l'heure j'ai cru que j'aurai du chauffage dans toute la maison ce soir. Mais comment décrire la tête burinée de cet immense gaillard marquée par l'inquiétude, me réclamant un mouchoir pour y cracher du sang? Sa voiture maculée, il n'a cessé de tousser son sang dans mon évier un quart d'heure durant, tout en refusant que j'appelle mon médecin. Tout en me disant "j'espère que ce n'est pas trop grave", "si je dois rester couché je reviendrais quand même demain (!) montrer tout ce qu'il faut finir à un collègue", en refusant d'aller à l'hôpital pour que la radio et le médecin soient au même endroit, il est reparti pour aller voir le sien, son apprenti de 20 ans à ses côtés, ballafré de la veille par un homme d'une quarantaine d'année qui a voulu lui voler son portable!

Tout ça me rappelle que j'ai un pitchoun qui doit refaire un test de tuberculose car un animateur du centre de loisir en a déclaré une cet été et j'ai le deuxième test 3 mois plus tard à lui faire faire... J'ai désinfecté l'évier en me sentant penaude, comme la narratrice de A l'abri de rien, le livre d'Olivier Adam que je lis en ce moment.
J'espère que cet homme va aller bien mais honnêtement je n'y crois pas trop. Mes connaissances de physiologie me disent vraiment le contraire. Cet homme, c'est vraiment LE gentil de tous les intervenants chez nous. Ca ne veut pas dire que je me moque de la maladie chez les gens moins bons avec les autres. Mais chez lui non seulement cela me fait de la peine, mais cela met aussi vraiment ma famille dans l'embarras. Et je sais que le responsable de travaux va lui hurler dessus.

En tout cas dans ma vie l'essentiel est là: l'amour, et la santé. Et puis même en travaux j'ai un toît, et certains n'ont pas cette chance. Mes lectures réelles et virtuelles sont là pour me le rappeler.

vendredi 24 octobre 2008

still alive #3

Mercredi soir courrier pour constater que la mise en demeure de finir l'électricité n'a pas été respecté. Remise au point sur le papier de tout, et annonce "qu'on ne pourra pas en rester là".

Jeudi matin accident de voiture. A 4 mètres de chez moi.
Pas 40 mètres, 4 mètres. Je ferme le portail, je démarre, je contrôle à gauche à travers la buée de ma vitre, je m'engage sur le rond point. Et j'explose la roue avant droite de la Passat qui s'est engagée en même temps que moi dans le rond point mais beaucoup plus vite, phares éteints. Il a fallut que percute un gendarme, qui me brandit sa carte sous le nez en me disant qu'il va rater un rendez-vous super important. Mon bébé va bien merci.
Premier accident de voiture de ma vie. En 1ère à 3 km/h, par 5 °C.
Il paraît qu'il sort une poupée vaudoue du chef de l'état, quelqu'un va peut-être lâcher la mienne alors.
Chéri arrive, emmène notre fils chez la nounou, dédramatise tout. Il est parfait: présent mais pas paternaliste. Comment fait-il pour être toujours si ajusté à mes besoins depuis des mois? Matinée garagiste, assureur, stupeur une heure dans un café, déposer des papiers au boulot de chéri, cours de yoga pilates, déjeuner mauvais qui prend son temps à côté d'ados qui écoutent du rap à fond sur leurs téléphone. J'arrive comme un robot au bureau, me couche sur mon tapis de Pilates et essaie de dormir une heure avant de travailler. Incapable d'exploser de rire comme une collègue à une blague d'une autre, je m'éclipse les émotions à fleur de peau. A 22h enfin mon dernier rendez-vous se termine, je branche le répondeur pour 10 jours. J'ai du mal à me réjouir.
Le soir un peu de finitions ont eu lieu dans la maison, mais toujours rien en électricité.

Vendredi. Je suis en vacances, mais à 8h du mat' au garage pour la visite de l'expert. Ensuite je file chez l'orthodontiste, Mon Titou a un appareil qui coûte un smic, qui lui donne un réflexe nauséeux parce qu'il a du mal a déglutir avec pour l'instant, l'empêche un peu de parler, et lui change terriblement son visage. A porter de jour comme de nuit pendant un an. Le garagiste appelle, l'expert fait des siennes et crois que j'essaie de faire passer deux sinistres en un, refuse d'admettre qu'un choc frontal puisse déplacer un peu mon aile gauche et abîmer ma portière. Pour quelqu'un qui s'engageait dans un rond point j'ai du mal à voir le problème. Déjà que j'ai accepté les tords à 100% en plus je ne vais pas tout me faire rembourser... Life is ?
Je ramène l'aîné à l'école, je rentre avec baby qui aimerait bien jouer enfin un peu. Il y a du monde plein ma maison et une ambiance de nerfs tendus, enfin l'electricien absent depuis 8 semaines est là. Je décide de nourrir mon petit joli et de filer chez une amie pour une après-midi plus posée. Un peu posée, mais bonne au final. L'amitié est si précieuse.
A peine de changement dans la maison ce soir. Mais du chauffage demain midi. Peut-être.

dimanche 19 octobre 2008

Still alive

Je croyais avoir posté ce message il y a deux jours, je suis décidément complètement à la masse...

Vendredi, merveilleuse surprise de la visite du ferronnier, qui a parfaitement réalisé notre commande pour l'entrée. Vous n'imaginez pas le plaisir que ça m'a fait.
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Il nous reste encore énormément de travail dans l'entrée mais cela fait déjà chaud au coeur. Et de la beauté dans ma maison, je prends! Le ferronnier a encore des merveilles pour nous dans son atelier, installations bientôt!
Sinon, étape majeure pour résoudre notre cauchemard quotidien: samedi matin avait lieu la réception de chantier tant attendue et redoutée à la fois.
Beau-papa, architecte, ayant fait le tour de la maison avec nous vendredi soir, a pu constater l'étendue des occasions d'avoir les cheveux dressés sur la tête.
Samedi matin, femmes et enfants évacuaient les lieux pour une durée indéfinie et les hommes accueillaient de pieds fermes le responsable des travaux et son acolyte mutique.
3 longues heures et quart plus tard nous recevions enfin le coup de fil autorisant notre retour, et apprenions les victoires certaines mais non moins glorieuses des 2 patriarches.
Il faisait bon être deux et assumer son mètre quatre-vingt trois et une certaine masse corporelle pour faire face aux deux énergumènes qui osent encore sévir chez nous.
Après de nombreux désaccords, quelques haussements de voix, d'autres bons moments et des échanges du genre:
- Mec, va chercher la masse ! (son but: exploser une cloison entre la chambre d'ami et celle d'un enfant)
- Fils, va chercher la caméra ! (le mec revient avec sa masse et se calme un poil)
et
- De toute façon si vous ne me payez pas aujourd'hui je reviens casser tout ce que j'ai fais.
- (Beau-papa, un dictaphone ostensiblement allumé sous le nez du menaçant) Donc vous me confirmez que si on ne vous paye pas aujourd'hui vous aller tout casser ici, c'est ça, faut assumer ce qu'on dit dans la vie n'est-ce pas?
- ... ...
Chéri et son père on réussi à obtenir la signature du responsable sur un récapitulatif d'état du chantier et sur une mise en demeure de finir l'électricité en 3 jours, prises radiateurs comprises. On en est a 2 jours depuis et rien n'a été fait.
A partir de mercredi soir, le chef devra prévenir systématiquement la veille de ses venues pour faire les "finitions" qui lui reste, il y aura l'alarme sinon. Un nouvel état des lieux aura lieu dans 15 jours, Beau-papa aura la gentillesse de revenir. Si nous n'arrivons pas à tomber d'accord, nous saisirons un juge, et la DDASS je pense pour obtenir une procédure d'urgence. Il fera 3 degrés vendredi matin ici... et des fils électriques sortent des murs partout avec 4 enfants qui vont et viennent au milieu.
Il n'y a pas que l'été que c'est chaud à Toulouse, l'ambiance aussi!
En tout cas je fuirai ma propre maison sans doute encore quelques temps quand ils seront là (Y compris avec les enfants la première semaine de vacances? Pitié, électrifiez mes volets roulants, je veux mon salon!)
Pour progresser par nous même et nous sentir chez nous, ce week-end nous avons aussi terminé la pose de moquette mal ajustée par les pro du bâtiment, avec baguette d'angle pitoupitou, mis une sous-couche sur un mur dans notre chambre et commencé à monter des placards (faut faire l'ena pour poser une porte coulissante suédoise?), parce que on en avait marrrrrrre de vivre avec toutes nos vêtements dans des cartons et valises. J'étais une vraie petite fille dimanche soir, à remplir ma penderie, et je sentais mon mari heureux de me voir éprouver enfin du plaisir chez moi, et cela me remplissait de sa bonté. Ca vous semble peut-être mièvre mais c'est tellement doux!

Au milieu de tout ça, bébé babille de plus en plus et perfectionne sa marche, les aînés profitent qu'on soit très occupé le week-end pour jouer 3 heures de plus que prévu aux jeux vidéo et le cadet, trop ravi, a soufflé ses bougies en avance avec ses grands-parents.
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Comme chéri et son père l'ont serriné 3 heures samedi matin: "de toute façon on ne lâchera pas!". Enfin "on"... moi à part appeler toutes les 5 minutes la protection juridique je ne suis pas bonne à grand chose dans la maison!
Vous savez quoi. Je m'épate quand je me lis. On a l'impression que je prends tout ça avec bonhommie. Alors que mon moral joue les montagnes russes. C'est étrange comme en blog comme en d'autres circonstances on tient parfois à préserver les apparences...

Que la vie vous soit douce.

vendredi 17 octobre 2008

Je refuse

Nous sommes le 17 octobre, c'est aujourd'hui la Journée mondiale du refus de la misère.

- A Toulouse, tout l’après-midi du 17 octobre, venez place du Capitole partager un temps de convivialité et d’échange autour d’un café servi par des Sans domicile fixe (entre autres).

- A Paris au Trocadéro 17h15 : Parade entre le CES (qui organise les Assises de la Jeunesse) et le Parvis des Libertés et des Droits de l’Homme, place du Trocadéro, sous la forme d’une « marche festive pour le refus de la violence, de la misère et pour la paix ».

- A La Défense, plein plein plein de choses, ( dont: De 12 heures à 18 heures 30, des animations proposées dans le Village de la Solidarité - proche du grand chapiteau - par des associations, des bénévoles et des personnes en précarité. Elles ont pour objectif, en permettant la rencontre, d’aider à la fois à la prise de parole de ces personnes confrontées à la précarité et au changement de regard par les visiteurs, et notamment les usagers de la Défense.).

Cela fait des mois que mon papa bataille et travaille bénévolement d'arrache pied pour que cette journée soit une réussite et fasse entendre la voix du partage humanitaire dans le monde de l'entreprise. Je ne l'ai pas vu de l'été notamment pour ça. Et je sais que l'été prochain ce sera pareil. Je suis fière d'être la fille d'un homme qui vit ses convictions. A lui seul il bouge des montagnes de technocrates. Si vous y croisez un grand monsieur discret qui ressemble un peu à Alain Chamfort ...

- A Bruxelles, Belgique, à 18 heures : Manifestation sur le Parvis du Parlement Européen sur le thème ’Pauvreté et Droits de l’Homme’. Une célébration sur le thème " Pauvreté et Droits de l’Homme " se tiendra autour de la Dalle Commémorative aux victimes de la misère située à côté du Parlement européen, 77, rue Belliard, 1000 Bruxelles.

Et plein d'autres choses partout dans le monde!

jeudi 16 octobre 2008

J -2

Etre chez soi, se sentir en latence depuis des heures qui s'étirent.
Des hommes font du crépis à l'extérieur. Il n'y a personne d'autre que moi.
Je trouve qu'il commence à faire froid. J'entends qu'on annonce un hiver précoce, dès novembre, très froid en décembre, et plus doux en janvier/février. Je n'ai toujours pas de radiateur à ma chambre, deux enfants non plus. Et l'électricien qui n'est pas là aujourd'hui. Et la cheminée qui arrivera finalement le 15 décembre.
J'entend Berry chanter "Demain", et ça me parle.
10h40, la porte d'entrée s'ouvre sans prévenir.
Pour une fois je dis que ça surprend. Il ne se démonte pas "vous avez eu peur? Ca ne peut pas être quelqu'un d'autre que moi en ce moment".
Ce mec est chez moi chez lui, il estime qu'il n'a pas besoin de frapper.

Hier j'ai trouvé tous mes volets ouverts en rentrant, même ceux des chambres des enfants où il n'a rien a faire, ceux de ma chambre. Et du matériel qui nous appartient est parti.
Chéri est loin, c'est censé être lui le seul interlocuteur du chantier maintenant.
Alors dire ou ne pas dire?

J'appréhende la réception du chantier, samedi matin. Fuir loin avec mes enfants, ma belle-mère pour qu'elle ne se mêle de rien, attendre le sms de chéri et son père architecte. J'appréhende d'être encore en travaux des semaines. Mais impossible de ne pas faire finir ce chaos électrique.

Dans 10 jours j'ai une semaine de congés. Je veux être chez moi. Détendue et chez moi.

Je vais aller réécouter Berry...

Découvrez Berry!

mercredi 15 octobre 2008

:o!

La maison est silencieuse, encore un peu.
L'homme du foyer s'est absenté, discrètement, sur un baiser. Il rentrera tard, demain soir. Cette fois le petit dernier ne s'est pas réveillé dès qu'il a refermé la porte derrière lui.
Une heure déjà que le sommeil m'a quitté. Cogito, cogito, je ne peux pas m'empêcher de cogiter. Les pensées viennent seules et je ne parviens pas à m'en défaire, j'ai essayé pourtant.

Dans moins de deux heures il faudra que nous soyions tous prêts, les uns à partir à l'école ou chez l'assistante maternelle, moi à les emmener. Le réparateur de l'alarme sera là, l'électricien peut-être enfin aussi, ceux qui vont faire le crépis sur le point d'arriver sans doute, et enfin le chef et ses acolytes qui commencent à vider les lieux de leurs déchets mutliples.
Intrus compatissants, intrus négligeants et anonymes, intrus pénétrants et inquisiteurs.
J-3 commence avec l'aube.
Où être ensuite?

Encore quelques minutes de somnolence peut-être avant le grand lever, et l'exigence d'être mère, femme, propriétaire.

lundi 13 octobre 2008

Question de féminité

Quand mon amie depuis 14 ans parle si bien de la transformation qu'une robe peut opérer sur notre quotidien, même si je lui ai déjà mis un com', j'ai bien envie -histoire de me recentrer sur ce que je suis plutôt que sur ce que je vis- d'évoquer à mon tour un semblant d'anodin qui me permet de me sentir femme.

Cela fait des années que je ne porte que de beaux sous-vêtements. Quel que soit le dessus, le dessous est beau, seyant, élégant, de qualité. Bon hormis à la maternité je l'admets (qui a eu droit à son slip en maille post-accouchement?).
A 19 ans je travaillais un été dans une boutique de lingerie de luxe, avenue de Longchamps à Paris, j'aimais déjà la lingerie, je n'ai plus jamais porté autre chose.
Chéri n'a jamais trouvé à s'en plaindre. J'ai parfois du mal à trouver ce qui serait décent chez l'ostéopathe, je veux dire qui ne serait pas inconvenant devant un autre homme que celui que j'aime.

Actuellement ma lingerie me permet de me sentir moi, et donc femme, dans un contexte où je ne m'autorise pas à être jolie en présence d'ouvriers en bâtiment qui m'inquiètent par leur omniprésence.
Comme je le lui disais, c'est bien pesant de ne s'autoriser ni décolleté, ni formes féminines trop apparentes, ni transparence aucune, des semaines durant. J'ai soif de retrouver mon allure, mon style, mes jupes et mes jolis talons, alors vive mes dessous chics!

Et vous mesdames? qu'est-ce qui vous fait vous sentir femme malgré tout?

$:-(

Je viens de me relire et je m'effraie moi-même, dans quel état suis-je pour m'inquiéter au quart de tour comme ça?! Je me rend compte de l'effet "elle vire folle" que cela doit générer quand on ne connait pas les centaines de petits antécédents du chantier, et les gros antécédents de ma vie qui me mettent tous les warning en alerte.
























Je m'efforce de respirer, mon mari est mon roc, mon ancre, mon oxygène, mon amour profond, mes enfants sont mes soleils, mes amies mes amarres et mon manteau, mes parents mes grigris qui pensent à moi, ma psy ma bouée.
Et vous êtes des petits cailloux blancs dans la forêt que je traverse en me demandant où est enfin la fin de mon chemin!
merci









paranoïa

Cela fait des semaines que je me sens insécurisée chez moi, pour des raisons assez complexes.

Et l'intru prend semble-t-il du plaisir à jouer avec mes nerfs. En ce moment mon alarme n'est pas branchée - je travaille pour qu'elle le soit à nouveau bientôt - et il le sait.
Chéri est souvent en déplacements, ne passe pas toutes les nuits à la maison et il le sait.

Extraits de situations stressantes:
- vendredi 13h, après une matinée au salon des loisirs créatifs, je rentre chez moi, personne n'est là comme je m'y attends. Ils prennent toujours 2 heures pour déjeuner. Ca sent super-fort la peinture, j'ouvre les portes-vitrées et les fenêtres du salon. 14h les revoilà. Le chef me demande "vous restez là?" (je rappelle que je suis chez moi), "pourquoi?", "vous restez chez vous toute l'après-midi?", "pourquoi vous me demandez-ça?", "pour savoir si je laisse les fenêtres ouvertes quand je peints" (mon *ul), "pas de problème je reste là". Je vais à l'étage vaquer à mes occupations pendant que baby4 fait sa sieste (le vendredi c'est baby party). Juste avant 16h il babille et se réveille, j'entends assez rapidement après que les ouvriers quitte la maison. Pas d'au-revoir, j'ai l'habitude. Leurs camionnettes restent au moins encore 10 bonnes minutes devant la maison avant de partir. Je sorts de ma tanière juste à temps pour partir mit Didou dans sa poussette chercher mes 3 loupiots à l'école à pied, comme tous les vendredis. Je vois tout de suite quelque chose qui cloche: les portes-fenêtres du salon sont fermées à clés et les clés ne sont pas dessus. Nous n'enlevons JAMAIS les clés de ces portes-fenêtres.
Me voilà en paranoïa aïgue. Fichtre que ça monte vite ces poussées d'angoisse-là! Vous m'auriez vue complètement flippée au téléphone dans la rue...
Fin mot de l'histoire: le gugus raconte à mon chéri qu'il "les a retirées et laissées sous un papier blanc sur un meuble parce qu'il ne voulait pas laisser la maison ouverte et ne savait pas si votre dame étais là" (menteur! et les volets c'est fait pour les chiens?). Je ne peux totalement empêcher ma tête de se demander s'il les a fait refaire.

- aujourd'hui 17h30, je rentre avec mes 4 pitchouns. J'ouvre les volets de l'un d'eux à l'étage, et là je vois une échelle téléscopique dans le jardin, dont le sommet arrive pile à hauteur de la seule fenêtre de la maison dont les volets étaient ouverts aujourd'hui. Aucune raison, pas de travaux à faire à l'extérieur à cet endroit là. Hyper agréable. Flash, flash. Photo, photo. J'ai l'impression que l'intru me laisse des petits messages du genre "soit vigilante cocotte, je connais chez toi comme ma poche".

J'en ai marre d'être parano. C'est pas ma nature!

... Sinon c'est vrai que j'ai hâte d'installer mes affaires et ma déco partout partout partout dans ma maison enfin à mon goût! (mais question budget après tout ces travaux il va falloir être inventifs quelques temps!)
On est ce soir à J-4 avant réception. On peut prévoir une semaine de plus (pitié pas plus!) pour les retouches suite aux réserves que nous allons forcément y mettre. Après avis auprès de la protection juridique de mon assureur, nous n'avons pas le droit de lui interdire de revenir pour finir ce que nous estimerons pas fait dans les règles de l'art.
Toujours rien de fait en électricité depuis 2 mois. Qui peut dire où nous en serons vendredi soir?

samedi 11 octobre 2008

White is white

De grandes avancées à l'intérieur cette semaine, avant la réception du chantier (et le début d'embrouillamini judiciaires?): nous sommes a J-7.
Je ne vais pas énumérer les petits détails qui clochent, mais vous montrer l'ensemble qui commence enfin a ressembler à notre souhait.
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Merci pour vos mots gentils, depuis que je suis sur blogger, je ne sais pas comment faire pour répondre aux commentaires, un comble!

dimanche 5 octobre 2008

Histoire de vous illustrer

Il paraît que certain(e)s ont du mal à comprendre ce que je raconte, alors voici un petit témoignage du contexte de travaux permanents dans lequel je vis avec ma famille depuis des mois.
Nous refaisons toute la déco de toute la maison.

Pour limiter ce message, je limiterai mon récit en image à la pièce à vivre principale d'une famille: notre salon et sa mezzanine, totalement vides depuis juin, ont vécu différentes étapes. L'entrepreneur prend bien son temps. Depuis vendredi soir nous avons enfin de l'isolation au plafond, contrairement aux 8 dernières semaines, dont 3 semaines pendant lesquelles il n'est pas venu. Chéri a vérifié hier, l'épaisseur de laine de roche est moitié moindre de celle prévue au devis. Toujours se battre...
Aperçus:
avant/pendant/aujourd'hui:












































































































Encore du boulot en perspective n'est-ce pas?