dimanche 28 février 2010

le joli dimanche


Un bien doux dimanche entre le salon ensoleillé et le plaisir de profiter un peu à nouveau de l'extérieur.
Se lever tard, danser sur Phoenix avec un enfant, déjeuner pour la première fois de l'année sur la terrasse, tailler la haie avant de ressentir les vertiges qui isolent, me poser avec le magnifique album Hope for Haïti, entendre et voir les enfants jouer dehors, trouver mon salon bien agréable (je plains les innondés), m'épater avec les autres des avancées et de l'humour du petit dernier, me réjouir de ce regard qui nous est commun sur lui; lui si talentueux à rallier l'amour de ses proches.

Avez-vous lu "le cercle littéraire des amateur d'épluchures de patates"? Je ne saurai trop vous conseiller ce livre qui m'a ravi dans les salles d'attentes. Je l'ai fini jeudi soir, et ses correspondances me manquent.

Du côté des premières fois.

Pour la première fois l'un de mes enfants, le plus mature des 4, est parti seul à vélo. Tout seul.
Du haut de ses 10 ans.
Seul et fier de cette confiance réclamée et accordée.
Bravo fiston, c'est beau de te voir grandir.

Le temps suspendu


Je suis plutôt calme aujourd'hui.
Après bien du tumulte hier en moi. J'ai beaucoup oscillé hier, jusqu'à me demander si tout cela n'est pas un mauvais rêve.
Nous avons annoncé hier aux enfants que je n'entendais pas aussi bien que je devrais (pas le diagnostic bien trop incertain à mon goût pour l'instant, énoncé une seule fois). Parce que ça, quel que soit le diagnostic final, c'est quand même notre seule certitude.
Je suis maintenant dans une phase calme.
Faussement calme un peu. Je suis tendue, je suis dans la tension de l'attente.
J'attends qu'on soit lundi.
Et j'essaie d'être là pour ma famille, mais je réussis médiocrement je crois.

vendredi 26 février 2010

Ca, je l'ai très bien entendu

Je vais devenir progressivement de plus en plus sourde.
Si j'ai bien une otospongiose certains soignants pourront m'apaiser, me soulager, me déstresser, m'aider à ce que ma maladie évolue lentement en me conseillant.
Ils ne pourront pas l'enrayer, la freiner, la stopper, la soigner, la guérir.
C'est irréversible, héréditaire, cela ne se traite pas. On "apprend" à vivre avec, à supporter les poussées (ça je ne crois pas non, qu'on supporte bien ça), et puis des années après on se fait opérer. Si cela ne marche pas on se fait "appareiller". Comme super-Jamie.

Ce n'est pas facile à admettre.
Mais j'essaie.

Je m'accroche encore malgré tout à l'espoir qu'un autre orl émettait un autre diagnostic. Ou une intervention rapide.

Et je m'évade plus que jamais vers mon rêve d'art.
Ne pas être la psy sourde...

Ne plus entendre un jour les sifflements du merle, ce serait rude, ne pas entendre la musique qui fait vibrer les âmes, douloureux, mais ne pas pouvoir entendre le babillage de mes petits-enfants et les voix de mes amours, pitié!...

jeudi 25 février 2010

Le jour du diagnostic

J'ai subis gentillement le nième examen, les capteurs sur la tête.
J'ai entendu les "bonnes nouvelles": pas de tumeur, ni de sclérose en plaque.
Pas non plus la tympanosclérose évoquée par le scanner d'il y a quinze jours.

J'ai entendu aussi la mauvaise: otospongiose.
Pas de soin, pas de traitement.
A l'année prochaine pour surveiller l'évolution. De la surdité. Un jour on opèrera. Dans 10 à 20 ans peut-être. J'ai déjà -14% à droite, -20% à gauche, je le sais depuis un mois.
Prenez rendez-vous chez la sophrologue pour apprendre à vivre avec les accouphènes.

J'ai encaissé. Je n'ai pas de tumeur au cerveau.

J'ai eu envie de ne pas rester seule, j'ai déjeuné avec maman. J'ai dépensé quelques sous.
Je suis allée au bureau. Pour rien puisque la seule patiente qui n'avait pas annulé pour cause de vacances... n'est pas venue.
Je suis allée épuisée chez le médecin en culpabilisant de le faire et j'ai craqué.
Je suis en arrêt de travail.
15 jours minimum.

Ca va être très pénible d'appeler les patients un par un pour annuler les rendez-vous. Quoi leur dire, jusqu'à où expliquer? Je ne suis pas sûre de revenir un jour. Mes consultations me demande une concentration que je ne peux plus fournir. En tout cas pas en ce moment.

J'ai passé ma soirée à scruter le net. J'apprends que ne peux pas prendre l'avion enrhumée, aller en altitude, sauter en parachute, faire de la plongée sous-marine... l'orl ne m'a rien dit de tout ça. J'apprends aussi que l'opération semble très efficace. Je me demande pourquoi attendre alors. J'envisage de prendre un autre avis médical... trop de questions, mal à la tête, et un rhume qui m'assourdi un peu plus.
Je suis fatiguée!
J'ai envie de pleurer!

mardi 23 février 2010

Peace and Love

Hier soir, retrouvailles familiales après séjour de ski des 3 grands chez leurs grands-parents.
T., 10 ans:
- peace and low
- non, "peace and love" mon chéri... tu sais ce que ça veut dire?
- non, maiq je connais le symbole. Qu'est-ce que ça veut dire?
- ça veut dire "paix et amour". C'était le sloggan des hippies. Tu sais qui c'était les hippies?
- oui, des coolos.
- oui, c'était des manifestants pacifistes pendant la guerre du Vietnam, surtout aux Etats-Unis, à la fin des années 60s. Ils prônaient la paix et l'amour. Les garçons avaient les cheveux longs et les hippies aimaient bien être nus. Vous avez entendu parler de John Lennon?
- non mais je connais Fanta Lemon!

:oD
On a tous ri pendant 10 bonnes minutes!

dimanche 14 février 2010

Mon Dieu que ce week-end était bon!!

-confier le petit dernier pour 24h alors qu'on vient d'en mettre 3 dans l'avion,
-à une demi-heure de la réunion du soir apprendre que c'est annulé et matter Into the wild, collé-serré avec chéri et le côte d'or aux noisettes entières,
-se lever sans regarder l'heure, mais quitter vite la maison parce qu'elle est trop vide de notre engeance. Etre chez nous sans nos fistons, ce n'est pas si agréable que ça,
-dégoter en ville la dernière table de l'adresse visée, faire découvrir à chéri l'adresse et partager une merveille de petit repas sans prétention mais si bon,
-filer chez une amie boire le café et refaire le monde (en interprétant le test d'intérêt professionnel de sa fille), rencontrer chez elle une autre chouette femme, être bien, deviser sans se presser, rester sans regarder l'heure,
-filer quand bon nous semble faire du vrai bon shopping avec mon amour (dont: acheter un porte-jaretelles à l'arrache parce que les bas se font la malle sous la minijupe et vont finir par tomber dans la botte si ça continue, rester dans la cabine pendant que chéri paie et revienne avec, trop drôle!), se faire très plaisir, être toujours aussi bien ensemble (mon amour pour toujours!)
- ne pas repasser par la maison pour chercher le dessert qu'on devait amener chez des potes, acheter un gâteau à la fermeture d'une boulangerie et filer les rejoindre pour un repas sympa et comique jusqu'à 2 du mat',
- se lever 4h après s'être couchés, récupérer Petitou tout joyeux chez mes parents, et rejoindre d'autres potes pour une journée de luge avec notre petitou "encore papa!", comme c'est bon d'être au grand air!
-rentrer heureux tous les 3, faire des câlins et lire une histoire, manger des sushi, et regarder Juno avec chéri et sa tarte aux myrtilles et specullos d'enfer.
Ahhhhh!
Comme dirait une de mes patientes: "je kiffe mon week-end"!!!

Et la cerise: je file en thalasso demain, jusqu'à vendredi. Un rêve de longue date aujourd'hui nécessaire.
J'appréhende juste de manger seule à tous les repas. Pour ce qui est du reste, j'en attends détente et bien être, et j'ai hâte!

Que la vie vous soit douce... comme c'est bon la vie, et que cela dure, Inch'Allah!

mercredi 10 février 2010

Dans quel état j'erre... # 2

Embrhumée.
Moins Soucieuse, quoique.
Moins Inquiète.
Dans l'attente.
Prête à être un peu patiente.
En questionnements.
Un peu soulagée.
Désireuse d'une thalasso.
Embuée.
Vivace.
Présente.
En projets.
En devenirs.
Calme.
Moins Parasitée.
Aimée.
Entourée d'affection.

mardi 9 février 2010

Dans quel état j'erre...

Embrhumée.
Soucieuse.
Inquiète même.
Dans l'attente.
En questionnements.
Désireuse.
Embuée.
Vivace.
Présente.
En projets.
En devenirs.
Calme.
Parasitée.
Aimée.

lundi 1 février 2010

Réponse à Leslie

Vous m'avez écris personnellement Leslie, je vous réponds ici. Peut-être pour expliquer, peut-être pour témoigner...

Mon besoin de créer, je le connais depuis toujours. Je suis incapable de me passer d'un papier et d'un crayon depuis l'enfance. J'ai toujours écris, toujours croqué ou aimé peindre, toujours eu un oeil particulier sur les objets/choses/paysages. Je me suis roulée dedans de plaisir au lycée.
Il y a 15 ans j'ai hésité entre une école d'arts-plastiques et une école de psycho, et la passion a parlé psycho. J'ai pu étudiante continuer à faire de la musique et un minimum d'art plastique dans ma chambre d'étudiante. Et puis très vite (je me suis mariée étudiante et eu des enfants très rapidement) plus de temps pour tout cela, juste le temps (et les moyens) d'en avoir le goût, l'appétit, de feuilleter des beaux livres et visiter des musées l'été. J'ai eu beaucoup de plaisirs, familiaux et professionnels bien sûr.
Mais 10 ans de négligence d'un besoin en moi c'est trop maintenant, la pression en moi ne fait que croître depuis des mois, des années. Alors ce n'est pas que ce we m'a permis de "me rendre compte de ce besoin de créer", mais qu'il m'a aidé à passer un cap dans le processus créatif (auquel je savais vouloir/pouvoir envisager de me consacrer enfin), à avoir des pistes pour dépasser certaines peurs (moi j'estime tellement les matériaux, que j'ai peur de les gâcher par exemple, alors je n'ose pas me lancer parfois. C'est mon angoisse de la toile blanche! J'ai d'autres peur aussi...). A moi d'approfondir.
Cela me permet d'envisager positivement ce que ma santé en quelque sorte m'impose, et m'aide à l'accepter. Ce surmenage que je vis, finalement, va me permettre de me consacrer à cette partie de moi trop longtemps négligée.

Le week-end que j'ai évoqué ici visait à laisser émaner ce que l'on a de créatif en soi, mais sur dix stagiaires j'étais la seule à le faire sur le thème de l'art, et chacun y a trouvé très largement son compte: il y a bien d'autres façon d'être dans un processus créatif (et être mère, être au service des autres, en sont)!
J'y ai appris notamment de ne pas mettre de côté quelque chose de moi pour créer. J'y ai découvert que de danser m'aide à passer à l'action créative, une sacrée surprise pour moi!
En ce qui concerne le domaine auquel l'on s'applique, je crois sincèrement que si l'on est un artiste dans l'âme il faut oser laisser parler les choses en soit. Tout est déjà là, encore faut il l'entendre! Chez moi plusieurs choses parlent, et c'est à leur intersection que se trouve sans doute ma solution...

Après comme hobby tout est agréable à essayer je trouve: même sans être le créateur lui-même, réaliser de belles choses sur modèle ou patron, c'est vraiment gratifiant aussi!

Je ne dis peut-être pas autant que vous le voudriez Leslie...
Et puis pour l'heure, la psycho m'occupe encore beaucoup!