happy ski

Ah, la bonne surprise, l'inattendue, dans ces vacances-là!
Une sacrée expédition que je n'avais pas subie depuis 5 ans. Un jour aller, un jour retour, quasiment, avec ses 2 avions et ses 3h de voiture de loc. Ca c'est la partie que je déteste le plus. Surtout que les correspondances ont échoué à l'aller comme au retour pour cause de premier avion en retard. Je suis un exemple de zénitude. Mais je prends beaucoup sur moi. Surtout quand on courre dans l'aérogare (en tenue de ski, sans perdre un gosse, enjoy) entre deux vols en priant pour que les bagages suivent et que l'avion est déjà parti, et aussi quand j'empêche Chéri de décapiter la nana de l'embarquement qui nous emmerde au retour parce qu'on a un excédent de 5kg sur un bagage alors qu'on a que 2 bagages pour 6 personnes. Paix et bonheur dans ton coeur mon amour.

Le tout pour aller skier dans les Alpes Suisse allemandes alors que j'habite à 1h30 des Pyrénées et que si j'aime assez le ski, je m'en passe aussi très bien, franchement. Avouez qu'il fallait être motivée.

Mais j'avais très envie de voir mes pitchouns sur leurs planches, eux qui partent tous les ans (les 3 "grands", en UM) et que je n'ai vu progresser que dans des vidéos de 30 secondes. Je n'avais même encore jamais vu le 3ème sur des ski bien qu'on m'ai vanté son aisance.
Tout cela sans compter que pour une fois Chéri avait des vacances en février... et que de toute façon nous n'avons pas les moyens de nous offrir une semaine de glisse.

Alors ok pour la Suisse avec les beaux-parents. Cette fois j'ai dépassé sans ambage le complexe de celle qui se fait tout offrir, moi qui la dernière fois ne trouvais pas légitime de prendre un café de temps en temps, rougissais au moment où mon beaux-père achetait les forfaits de remontes-pentes pour tout le monde, et culpabilisais de s'acheter une plaque de chocolat suisse à ramener à la fin du séjour... J'ai changé! Et puis la donne (soit on vient pas, soit on vient aux frais de la princesse, y'a pas 36 façon de le dire :^&) était claire depuis des mois, ça nous a permis à tous de vivre ça sereinement je suppose.

Cerise sur le gâteau: le chalet qu'ils louent tous les ans depuis 10 ans (mon beau-père vient dans cette station depuis 45 ans!) n'était pas libre. :^)))
Hahaha! le chalet... même moi je me cognais parfois aux poutres du haut de mes 1m65, je te raconte pas l'état du crâne des hommes à la fin du séjour, on a failli en recoudre un une fois. Il a un énorme poêle en pierre proéminent dans le séjour (comme un tombeau, je le jure), qu'il faut recharger par le palier et que mes beaux-frère remplissaient jusqu'à la gueule au moins une fois dans la semaine (j'y suis quand même allée un paquet de fois, ça fait 18 ans que je suis avec Chéri je vous rappelle) pour tenter le côté sauna. Concept lol/mdr/ptdr pendant 10 minutes, finalement vraiment galère la 3ème heure d'étuve.
Sans compter que grâce à ce poêle on a une vue imprenable dans le salon sur le linge qui sèche sur un fil au-dessus. Ben oui, les chaussettes de ski qui fument dans ta ligne de mire au dîner c'est bon pour ta ligne de sportif, tu manges juste ce que tu dois et t'es volontaire pour débarrasser.
Dans le-dit chalet, les cloisons ont l'épaisseur du lambris duquel elles sont faites. Ce qui a permis à mes beaux-frères et leurs potes, quand ils étaient ados, de tester tous les noeuds du bois de la cloison entre notre chambre et la leur. Il faut dire que la largeur de notre chambre était celle de notre lit, donc quitte à nous entendre nous retourner, voire plus, autant mater, il faut les comprendre les jeunes...
Depuis qu'on s'était reproduit par contre ils maudissaient nos gosses de les avoir réveillé avant 10h du mat.
Et puis le tableau du séjour ne serait pas complet sans évoquer la promenade de 4 heures sur la route gelée-piste bleue pour descendre du resto d'alpage à pousser/tirer le petit du moment qui dort dans la luge pendant que belle-maman en fond sonore raconte guerre et paix les histoires de famille.
Vous comprenez peut-être pourquoi ça ne m'a pas manqué ces 5 dernières années hein?

Et bien là, c'est balot, il n'était pas libre le chalet! Pour tout avouer j'appréhendais quand même l'appart' soit disant pour 8, mais il était parfait cet appart'! On aurait pu y loger à 12 sans problème! Un bonheur d'isolation thermique et phonique, une lumière omniprésente et une cuisine équipée, une mezzanine où envoyer jouer les enfants, Youhou!! Le beau-père a adoré, exit le chalet!!
Bref. Ca commençait bien.

2ème point positif: mes beaux-frères ont beaucoup grandit. C'est une très bonne chose aussi. Ils ne cherchent plus à mater, se sortent les doigts du participent, se couchent à des heures potables, s'occupent des enfants et ne leur reprochent plus de vivre avant 10h.
Et belle-maman a vieilli. Donc elle délègue. Alleluia.
Donc on ne mange pas que des pâtes à la viande en sauce et personne ne mélange plus mon linge blanc immaculé avec les chaussettes rouges de son mari sous prétexte qu'on a mis une lingette dans la machine. Ca change une semaine ça. Croyez-moi.

Moins de promiscuité, plus de liberté, quel progrès pour l'ambiance!
Moyennant quoi j'ai finalement skié beaucoup plus que ce à quoi je ne m'attendais (sur des pistes quasi-vides larges comme des boulevards!!) car je n'étais pas si fatiguée que ça, laissant la plupart du temps belle-maman pousser la luge du bel endormi tout l'après-midi (elle glisse bien. La luge. Ben oui oh quand même!) et j'ai passé une très bonne semaine à admirer mes enfants skier comme des petits champions (on a même fait une petite compet' de slalom pour les enfants et ceux des cousines de Chéri, croquignolesque! Et puis c'est bon de faire des choses ENSEMBLE!), à photographier à tout va (les jours sans soleil surtout, j'étais en forme entrain de m'enfiler les pistes noires les jours de grands beau) et a partager de bons moments avec la famille de Chéri!

 
Est-ce que cela à joué, sans doute, peut-être, très problablement même, j'imagine, j'avais assisté la veille du départ à une veillée mortuaire remarquable de calme, chants et douces évocations, et nous étions dans une grande inquiétude à propos de la santé du beau-père de ma soeur, qui est décédé mardi dernier à ma grande tristesse. Les choses sans importances n'ont pas eu de prises.
Charlotte et Li avaient tous deux une grande foi, qui s'exprimait très différemment, qui n'allait pas sans un grand amour de la vie. Et même si certains de leurs entourages sont totalement athés, tous sont sereins pour eux aujourd'hui finalement.

Je rentre avec des projets professionnels, je tricote, lis, et fais des passes d'enduits dans une pièce en travaux, et j'apprécie bien que les enfants soient encore en vacances une semaine ici. Vous verriez mon grand T. tout heureux de dormir ce soir chez son meilleur ami!
A bientôt...