mercredi 10 novembre 2010

Un simple jour de pluie

- Allumer la cheminée au lever. Se réjouir de devoir le faire pour chauffer la maison puisque "de tous temps les hommes" ont fait ces gestes là pour ne pas geler, pour ne pas manger cru. Savoir que quand il gèlera dehors on appréciera moins d'avoir oublié de rapprocher quelques bûches de la porte pour les mettre à l'abri autant qu'à portée de main.
- S'autoriser à se recoucher les enfants tous partis puisque la longue journée d'hier à crapahuter en ville et à vivre de bonnes choses m'a fatiguée. Avoir 2 heures devant soi, un magazine, s'assoupir.
- Se réveiller en sursaut et inquiète, on a frappé à la porte, le temps que j'arrive pas très fière de mon accoutrement "on" est reparti, le colis est là sous le porche. J'apprécie et je crie un merci à la volée au toît d'une camionnette. Un manteau chaud acheté d'occasion arrive donc à point nommé pour celui qui a perdu le sien.
- Se remettre sous la couette 10 minutes pour se donner le temps de redémarrer en douceur. Et redémarrer. S'habiller et prendre soin de comment. Avec les talons et les jolies boucles d'oreilles. Pour me plaire plus que certains jours.
- Chercher les 2 mignons à l'école et me réjouir avec eux de nous retrouver. Etre accueillie par les 2 grands rentrés entre temps.
- Leur cuisiner mes hamburgers maison à base de bagels, béarnaise, steack haché, tomates et salade bio, dont ils raffolent. Eplucher les poires de chacun, prendre le temps d'être ensemble.
- Profiter d'un temps calme qu'ils occupent comme ils veulent. Aimer les entendre jouer discrètement à plusieurs au bout d'un moment.
-Trouver un peu le temps long, être un peu triste de ne jamais avoir une fille à cajoler, écouter, initier, admirer, quand bien-même je trouve mes fils vraiment formidables.
- Boire un café léger pendant que le plus jeune regarde un conte de Noël, déjà.
- Etre vexée du carnage fait au goûter, qu'aucun n'ai pensé à préserver l'un des pains d'épices au chocolat pour moi pendant que je vidais le sèche-linge. Me fâcher. Me sentir un peu plus seule encore quand ils fuient tous ma colère. Me dire que c'est un peu dur que chéri ait escrime jusqu'à 21h justement le mercredi, puis balayer l'idée.
- Boire un thé du hammam en surfant sur le net. Regarder le premier épisode de Treme que l'on m'a prêté, m'apaiser sur fond de jazz.
- L'on frappe à la porte et l'on me tient la jambe.
- Relancer le feu presque éteint, j'ai froid.
- Le repassage n'a pas avancé, le chat vient de se lover contre moi. Il est temps de faire le dîner.

Je ne trouve pas simple d'être au foyer. Pas vraiment compliqué non plus. Je me rend compte que travailler avec 4 enfants (et plus d'autant plus) est vraiment rare. Mais je ne suis pas à l'aise encore, de ne pas le faire. Il me manque quelque chose.

2 commentaires:

Anne a dit…

Je suis à temps complet avec 4 enfants à la maison (5 il y a 1an1/2) c'est du sport et une bonne dose de culpabilité quand la fatigue me rend indisponible à tous...

Telle a dit…

à te lire comme ça, j'ai juste envie de te prendre dans mes bras, là.