vendredi 26 novembre 2010

C'était surréaliste #2

Bon il s'agirait peut-être que je vous raconte la suite de mes périgrinations parisiennes. Non pas que je sois convaincue que ça vous intéresse vu l'élan de milliers milliards le peu de com' dont vous m'affublez tout le temps que mes notes suscitent. (Auto-flagellation mentale mon amie, pourquoi ai-je un blog déjà?... Heureusement que certaines d'entre vous bien plus nombreuses que ce que j'imaginais m'ont données leurs mails à l'occasion de mon changement d'hébergeur de blog, sinon j'aurai vraiment l'impression d'écrire dans le désert. De Gobi, en plus. Passons. ).
En fait si il est probable que ça intéresse toutes les fans d'Estelle qui passeraient par là histoire de percer le mystère de ce qu'on peut bien faire ensemble et mon Dieu comment se fait-il qu'elle soit mon amie pour la vie à moi sombre inconnue de la blogosphère??? (*)

Donc pour les fidèles lectrices silencieuses, je poursuis mon récit:
Où en étais-je déjà?
Ah oui. Je me suis extirpée de mon lit (enfin mon lit... je vous le dis ou pas? Du lit de mes parents. Oui. J'ai dormi avec ma mère. Je n'ai plus qu'à retourner voir mon psy. Passé mes 4 ans si on me l'avait dit un jour... Avec mon papa sur un matelas gonflable dans le salon en plus. Hallucinant non? J'ai beau eu tempêter pour avoir le lit d'appoint quand ils me l'ont annoncé, ils étaient tellement furax que leur canapé convertible n'ai pas été livré à temps, ils avaient peur que j'ai mal au dos etc... qu'ils n'ont rien voulu entendre. Et quand je suis rentrée à 1h du mat' ben évidemment ils avaient fait à leur idée et je n'ai plus eu qu'à me glisser à côté de ma maman), je n'avais pas eu une nuit de rêve.
Mon concept de nuit de rêve : ne dure pas que 6h, ne se passe pas à côté de maman, aussi doucement tire-t-elle la couverture à elle qu'il soit, se passe d'accouphène et de phases d'insomnies cogitatoires, comporte au moins une partie de jambe en l'air, bien faite la partie de jambes en l'air. Je m'égare.

Bref j'ai réussi à être pile à l'heure pour venir chercher la rouquine à la gare. Youuuuuuuuuuu! C'est déjà incroyable de se retrouver toutes les 2 là. Un petit moment Margaux Motin.
On a filé prendre un café (durant lequel elle m'a gâté la coquine, j'ai maintenant un super swhal trop beau trop chaud tricoté avec amour et des dessous de verre spéciale dédicace), on a clopé dans le square rond-point de verdure du quartier avant l'ouverture du Bon marché qu'on avait envie d'arpenter. On a pris notre temps entre les belles choses (et parfois les choses bizarres mais chères quand même), en fantasmant sur les shoes et les meubles et en échouant comme d'hab au rayon papeterie, c'est maladif. Existe-t-il un vaccin? Si oui je n'en veux pas.

On a poursuit chez Serendipity qui a ouvert sa boutique, où les vendeuses ne disent pas bonjour, où on a déjà tout vu sur les blogs et où on s'explique très mal les prix. C'est joli mais on ne s'éternise pas, de toute façon on ne nous dit pas au revoir non plus. On n'est pas les fashionnista du quartier qui achètent un meuble par semaine, et dont on connaît les prénoms des enfants, c'est sûr.

On file aux Halles où l'on prend notre temps pour déjeuner et parler des proches (dans une brasserie vide mais dont le service est adorable, cette journée est parfaite), on trouve le passage couvert que cherche la miss et elle choisi avec tendresse la laine de ses prochains ouvrages.

On se rend compte qu'à tant fureter et papoter on a pris encore aucune photo de la journée au moment de rentrer à la Maison Européenne de la photographie, justement. Il y a un peu de monde mais on rentre vite. Et l'expo est fournie, variée, "Autour de l'extrême" effectivement. De sublime photos de mode (YSL nu, célébrissime et magnifique cliché) côtoie des handicapés moteurs saisis avec beauté, des photos de Beyrouth éventrée, de bébés à peine nés poussant leur premier cri, de cadavres, de mines anti-personnelles photographiées comme des objets d'art, et de nature magestueuse... les contrastes sont saisissants, parfois dérangeants, la qualité est là. C'est bon de voir ça entre amies. A notre sortie la file d'attente va jusque dans la rue et on ne fait rentrer quelqu'un que quand quelqu'un sort. Ca fait toujours plaisir d'avoir le sentiment d'être passé entre les gouttes. De goutte justement il n'y en a pas, le soleil nous accompagne depuis ce matin. C'est le cadeau bonux inattendu après la brume qui ne s'est jamais levée la veille.

Combien de fois dans la journée s'interpèle-t-on sur l'incroyable de cette journée. Nous avons 10 enfants à nous 2. Et cela fait des heures que nous arpentons Paris à notre guise. Rien de ce que nous faisons ne nous pèse ne nous coûte ne nous est imposé. Tout n'est que tempérance, plaisir et partage. Entre femmes. Qui se connaissent si bien. On parlent de nos maris avec amour et tendresse, en leur absence. Une telle discussion de nos jours, c'est aussi magique en soi. Et nous ne l'ignorons pas.

La journée tire à sa fin et on le sait bien mais encore quelques heures pour faire durer le plaisir. Direction Merci, pour découvrir pour moi, pour m'initier pour elle. On s'amuse de l'empressement fébrile que l'on y trouve. Le bâtiment est superbe, les objets très beaux, parfois très chers aussi. Je sais tous où les trouver à Toulouse, ça me rassure un peu. Il y a un monde fou, il fait chaud et cela parle toutes les langues. Un petit laboratoire social en somme. L'agencement me plait énormément.
J'observe un peu une jeune vendeuse que je trouve très jolie, qui est très active mais qu'un sourire ne quitte pas, de ceux que l'on a quand on est heureux de l'instant. Je me dis que quitte à être une vendeuse de déco hipe on respire plus le bonheur ici que là où nous sommes passées le matin. Le salaire moyen des acheteurs frôle sûrement l'indécence vu ce qu'ils achètent, je ne suis pas dupe, certains s'observent, mais la bonne humeur est là.

Après une emplette ça y est nous avons mal un peu partout.
Combien de km depuis le matin?
Nous longeons une manif' pour les élections en côte d'ivoire en cherchant un endroit pour se poser avant de se quitter, prenons notre temps dans un café avant les au-revoir à la station Bastille.
C'était si bon.

Je rentre me poser un peu avant de repartir au théâtre. En sortant du métro à Troca attendrie par ma belle journée, j'entends une petite clameur plaisante. La Tour Eiffel s'est mise à scintiller et les touristes sont sous le charme. Les appareil photos crépitent. Le mien aussi aller tiens puisqu'on y est. Je suis une touriste ici maintenant moi aussi. Je prend les gens qui me le demandent en espérant que leur photo ne sera pas floue sans flash.

Il est urgent de me reposer un peu.
A 21h j'emmène mes parents au Lucernaire. Ils ne connaissent pas et sont séduit par l'endroit qui évoque tant une adresse que nous aimons près de chez nous. Je suis heureuse de leur faire découvrir le lieu, je sais qu'ils reviendront. Pour le resto, le ciné ou le théâtre, qu'importe. Nous montons au Paradis, nous installons sur les banquettes et assistons au Dernier numéro. Hélène Ventoura, femme clown seule en scène me fait rire aux éclats et sa performance est une poésie pour ma vie. Elle est déroutante, drôle et touchante. Une bouffée d'air qui balaie les pensées et donne de la légèreté. J'ai 8 ans au plus pendant un moment.
Cette nuit là, j'ai bien dormi (avec maman toujours oui!!...)!

(plus qu'une journée à vous raconter et j'ai fini!
En attendant, je partage avec vous l'arrivée récente d'une nouvelle bloggeuse sur la toile, et pas des moindres: elle me fait presque autant rire qu'une ronde, ce qui est peu dire)


(*) hahaha! Cherchez pas. Jamais vous ne lui achèterez son 1er test de grossesse, jamais elle ne vous accompagnera acheter votre premier tailleur, jamais vous ne serez la première à qui j'ai annoncé que j'attendais des jumeaux assise sur son lit d'accouchée, jamais vous ne réviserez avec elle le système parasympatique et les neurotransmetteurs, jamais vous n'exploserez de rire en vous souvenant des pulls de Steph et jamais vous ne serez touchée par des sous-verre en planche de Rorschach. Et puis jamais vous ne pleurerez ensemble en vous finissant au martini dans une chambre de bonne avec vos 2 mecs en larmes à côté de vous, jamais vous ne lui soulèverez sa robe de mariée pour aller aux toilettes, jamais vous ne serez la marraine de mon fils, jamais je ne serai la marraine du vôtre et vous ne pouvez même pas imaginer combien je vous en passe. Cherchez pas je vous dis. 
Mais ne m'en voulez pas non plus hein? Je suis une fille sympa vous savez... :^)

6 commentaires:

Claire a dit…

sympa Paname ! Bisous ma Luciole

Marijo a dit…

super votre virée
savourer ses petits moments rien qu'à soi le nez au vent
j'adore
j'ai la chance d'y aller régulièrement ces temps-ci pour le boulot
et je m'échappe dès que j'ai un p'tit moment
vu les vitrines des galeries lafayettes avec les poupées corolle qui dansent mamamia
pourquoi je redeviens une petite-fille à 53 ans ?
avec tes parents qui peuvent te loger mon mon p'tit doigt me dit que panam va te revoir souvent

Anne a dit…

Je crois que j'apprécierai énormément quelques jours à Paris...sans mes petits!

Et-fée-mère a dit…

Et bien pas de chance, je sens que je vais squatter un petit peu par ici, ce billet m'a fait beaucoup rire:)

(je viens de chez Madame Telle-ment)

Plume a dit…

Bienvenue bienvenue! plus on est de fous plus on ri (poil au ...)!

listes a dit…

c'est vrai ça, c'était tellement... magique! ça me porte encore...