vendredi 31 décembre 2010

voeux

Mon voeux le plus sincère pour l'année à venir, même si j'en ai mille pour le monde et les gens, concerne notre vie familiale.

Pour que cesse ce qui est difficile à nommer, à énoncer clairement, ce qui n'est pas clair mais qui nous empoisonne parfois, ce moment de nos relations à nos enfants où nous sommes totalement excédés de ne pas obtenir d'eux un phénomène basique qu'ils ont un mal fou à fournir quand l'exécution en paraît si simple et où il me paraît évident que pour être si laborieux c'est à un autre niveau pas du tout basique que les choses se jouent.

Là où je n'aurais pas de mal à dénouer les choses à distance en tant que conseil et où je n'en peux plus de ne pas y arriver concrètement, où je souffre de ne pas réussir à me décoller de la situation, et où mon chéri et les chérubins pataugent autant que moi, chacun campant sur ses positions, douloureusement, maladroitement. Là où l'amour est là et ne demande qu'à avoir de l'espace pour souffler, là où dès la porte de la maison passée le conflit se rappelle à nous, polluant tout tant qu'il n'aura pas trouvé sa résolution.

Et où je sens que finalement c'est à nous de déposer les armes, tel le père dans Et au milieu coule une rivière, qui après avoir laissé son fils des heures devant son assiette sort du conflit par le haut en n'insistant pas, en revenant vers lui sans un mot pour signifier la fin des tensions et sans revenir dessus par la suite, au soulagement de toute la maisonnée dont l'ambiance était affectée.
En reconnaissant silencieusement ainsi la force mentale de son fils, même pour une cause inutile, sans même un mot de remontrance car les heures passées ont suffit à cela. En révélant par là sa perception claire d'un versant positif d'un trait de personnalité de son fils pas vraiment facile à percevoir au premier abord, dans une situation si banale. En ne reniant pas une once de sa part d'autorité paternelle. En total respect et sans rancoeur. Une vraie leçon de parentalité je trouve.

J'aspire à ça pour ce qui nous occupe depuis quelques jours. Et nous a déjà occupé par le passé.
Je déplore les heures de vacances ratées et leurs empreintes vilaines dans les esprits, pour une chambre toujours pas vraiment rangée malgré les punitions et les sermons qui s'accumulent et nous blessent nous, lui, et nos belles relations. Chaque mot de plus sur le sujet, chaque regard levé au ciel en passant devant sa chambre est un caillou de plus dans nos souliers.
Il faut lâcher sans se trouver lâche, sans l'être.

Alors je fais le voeux d'être une mère meilleure. Et de ne pas trouver ça plus fatiguant.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

idem 1000 fois idem, trouver les mots justes pour l'aider a prendre ses marques dans cette 4° qui lui parait si difficile et differente des autres années d'ecole, ne pas le braquer, ne pas gacher notre relation mais ne pas non plus trop cerebraliser ce qui est juste des fois un moment parent-enfant un peu difficile mais constructif parfois peut-etre
bref grandir lui et moi ensemble tout simplement
roca

Marijo a dit…

Plume
Merci pour Maeght
Merci de m avoir donné le goût d' y aller
J'ai adoré la sérénité de ce lieu , la beauté des œuvres , la rencontre avec les artistes
Que cette visite avec mon mari soit un
Bon présage pour l'année à venir pour le couple
Ces derniers temps c'etait descente aux enfers
Aujourd'hui ce sont nos 2 grands garçons qui nous montrent le chemin de la sagesse
Pour toi je te souhaite de trouver le juste équilibre avec tes enfants je sais que tu le trouveras
Ne pas lâcher c'est dur parfois Mais c'est pour eux Pour qu'ils se construisent
Clin d œil célestin freinet était instit à St. Paul de vence
Je te souhaite une très belle année 2011

Plume a dit…

roca> on est sur la même longueur d'onde!

marijo> comme je suis contente, j'espère que l'ambiance de la fondation Maeght t'accompagnera toute l'année.
Ce n'est pas simple le "vivre ensemble", serrons nous tous les coude!

kikizita a dit…

Je me disais ça aussi tout à l'heure, profiter de la rentrée pour rester plus sereine, mieux m'organiser pour anticiper et réagir de façon plus adéquat, ne pas me laisser envahir et coincer dans une émotion souvent démesurée, de stress, de fatigue, d'énervement que lui va subir sans que ça lui apporte quoi que ce soit.
Vivre seulement à deux n'est pas simple, personne pour temporiser et dissoudre les tensions, alors difficile de redevenir calme et disponible après avoir énoncé un peu sévèrement une règle pour la énième fois... et l'impression de répéter toujours les mêmes choses et les mêmes choses...
Enfin, la vie à deux est en passe de se transformer en vie à trois ! :-) des changements en perspectives, des ajustements à réussir, mais de belles choses à vivre pour 2011 !!!
Plein de bonheur à toi et ton foyer de pierres précieuses !!!

Mamzelle Hérisson a dit…

On dirait bien que les mêmes petits piafs décoraient nos maisons ces dernières semaines...

Pour le reste (et l'essentiel...), je me demande combien d'entre nous ne commencent pas l'année avec ce sentiment d'être complètement à la dérive, pour ne pas dire à la ramasse. J'ai l'impression, à l'aune de ce que je lis et de ce que j'entends, qu'elles ne sont pas nombreuses, cette année, ces super-women !